Hérault : le Département déploie 13, 6 millions d'euros pour préserver les espaces naturels sensibles
La nouvelle stratégie pour la préservation de ces espaces a été présentée et votée, ce lundi 15 mai, lors de l’assemblée départementale. Un plan déployé jusqu’en 2028 doté d'un budget de plus de 13,6 millions d'euros.
Dès les années 1980, l’Hérault a classé l’intégralité de son territoire naturel et agricole en zone de préemption au titre des “espaces naturels sensibles” (ENS), “une démarche unique en France qui a permis au Département d’acquérir à ce jour plus de 9 400 hectares de zones fragiles”, indique la collectivité.
Pour la plupart aménagés et ouverts gratuitement au public, ces sites sont gérés pour permettre la préservation et la valorisation de la biodiversité et des paysages, les activités de pleine nature, le maintien d’activités pastorales traditionnelles, la préservation contre le risque incendie ou encore contre l’étalement urbain. “En plus de ces acquisitions, le Département contribue à mailler le réseau des ENS héraultais à travers le soutien aux communes qui maîtrisent à ce jour plus de 1500 hectares d’ENS”, précise l’administration locale.
Renforcer l’action du précédent schéma
Un précédent schéma, déployé entre 2019 et 2021, a permis d’établir un bilan de la politique ENS et de définir un plan d’actions prenant en compte des enjeux identifiés. Le nouveau schéma, prévu jusqu’en 2028 et approuvé lors du conseil départemental du lundi 15 mai, “va poursuivre le travail engagé pour la préservation des paysages, la biodiversité et la ressource en eau tout en s’adaptant aux nouveaux défis”, indique la collectivité. “Des actions d’envergure soutenues par un budget dédié sur la période 2023-2028 de plus de 13 600 000 euros.”
Trois orientations principales
Le nouveau schéma d’actions a été défini selon trois axes principaux reflétant des orientations et des enjeux liés à ces espaces. Premièrement, les “ENS, facteurs de développement équilibré des territoires” avec la volonté de “structurer, valoriser et conforter le réseau des ENS, sensibiliser les élus locaux dans la prise en compte de la biodiversité et des milieux naturels, poursuivre les actions transversales entre les services du Département pour engager des démarches collectives (services des routes, forestiers-sapeurs, espaces verts…) et intégrer le Plan abeilles et pollinisateurs 34 dans ce nouveau schéma”.
Deuxièmement, cette nouvelle stratégie souhaite penser les ENS comme “supports d’activités et outil d’attractivité des territoires” en soutenant les actions en faveur de la biodiversité dans les espaces agricoles, “développer l’attractivité, les programmes d’éducation à l’environnement et les actions
pédagogiques, développer les expérimentations culturelles sur les sites et encourager le développement maitrisé des activités de pleine nature dans une démarche durable (Plan départemental des espaces, connecter les itinéraires de randonnée…)”.
Dernièrement, les ENS sont vus comme des “vecteurs de lien social pour l’ensemble des publics” dans ce nouveau plan départemental qui a pour ambition de “permettre l’accessibilité de ces sites au plus grand nombre de façon équilibrée sur les territoires” et “développer les mobilités et accès jusqu’aux sites (dessertes transports en commun, mobilité via le covoiturage…).”