Politique — Département Hérault

Hérault : Marc Fesneau est venu porter « le Serment de l’État »

Volontaire, engagé, de retour comme promis, Marc Fesneau le ministre de l’Agriculture est venu à Cournonsec à la Cave Les Vignerons Montagnac Domitienne, pour échanger avec les représentants agricoles et présenter les mesures concrètes aux viticulteurs.

Avec un préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch qui s’est rendu à la commémoration du Serment d’Assas, le symbole est fort pour marquer l’engagement de l’État auprès des viticulteurs. Le ministre avait dit qu’il reviendrait, il est revenu. « La crise s’exprime en France, mais très puissamment au niveau européen. On a un rendez-vous avec l’Europe. Un changement de logiciel à avoir avec l’Europe. » Marc Fesneau parle alors « d’un grand malentendu avec l’Europe sur les questions agricoles. »

En France, sur les territoires, le ministre de l’Agriculture a bien entendu qu’il fallait un tempo, un agenda, du rythme, pour sauver les viticulteurs, « quand on apporte des solutions concrètes, il n’y a rien de difficile, » dit-il. Dans l’Hérault, il est venu d’une certaine façon porter « le Serment de l’État. »

[VIDEO] Marc Fesneau : « c’est le serment de l’État … on a besoin sur la viticulture comme sur d’autres secteurs de redonner de la confiance »

Marc Fesneau a donc repris le chemin des vignes vendredi 2 février 2024. Crise multifactorielle, pour y faire face, sont mis en place un fonds d’urgence de 80 millions d’euros, une prise en charge des intérêts d’emprunt sur l’année 2024, 150 millions d’euros pour subventionner l’arrachage de la vigne. Aléas climatiques, « dérégulation » et baisse du marché viticole à l’international et au niveau national, la demande s’étrique entre la période post-Covid, l’inflation, et les difficultés à exporter vers les États-Unis et la Chine. « Je suis revenu conformément à l’engagement que j’avais pris », explique Marc Fesneau, « ça fait partie de la confiance. » Et les aides s’adresseront à « ceux qui ont vu leur chiffre d’affaires, leur excédent brut d’exploitation diminuer ou qui ont vu leur production diminuer de l’ordre de 20%. » Mais surtout, le ministre confirme, « c’est un dispositif qui va se déployer vite. Il y avait une exigence de rapidité. Donc dépôt des dossiers dès la semaine prochaine et ça sera placé sous l’autorité des préfets. Pourquoi placé sous l’autorité des préfets, parce que ça permet de regarder chaque situation individuelle, de le faire les choses un peu selon les territoires et selon les départements. »

Puis, le ministre fait un point sur les chiffres avec les dispositions souhaitées à l’automne dernier par le Président de la République, sur la distillation : « quand vous cumulez, ça fait presque, en trésorerie, 300 millions d’euros qui auront été déployés sur le territoire national en termes de mesures d’urgence. Et c’était normal parce qu’on a un sujet de volume trop important et de prix qui ont baissé et de crises liées à l’inflation. Et puis, deuxième sujet des aides structurelles, 150 millions de l’état qui viendront s’ajouter à 250 millions, c’est 400 millions pour la restructuration du vignoble. » 

Comme en novembre dernier au SITEVI, le président du syndicat des vignerons de l’Aude, Frédéric Rouanet, veut du « concret » et a eu du « concret » avec les modalités d’application des récentes annonces pour pouvoir travailler sur les territoires avec les préfets, « pour aller très vite. »

[VIDEO] Interview Frédéric Rouanet, président du syndicat des vignerons de l’Aude :

Prochain rendez-vous, le salon de l’agriculture

Ils voulaient« affamer Paris ». Mais ils sont repartis jeudi et vendredi avec la certitude d’avoir été écouté par le gouvernement Attal. Dès 21h le 1er février, certains tracteurs débloquaient les routes et autoroutes, pour retrouver les champs. La prochaine sortie au programme, le salon international de l’agriculture, le 24 février.

La révolte spontanée des agriculteurs, c’est 15 jours d’un mouvement fort, porteur d’un malaise profond, adoubé par l’ensemble de la population. Grâce à un troisième service de mesures, Gabriel Attal réussit à contenir cette colère avant qu’elle ne s’étende à l’ensemble des Français. 

Jeudi 1er février après de longues heures d’entretien entre les représentants des agriculteurs, et Gabriel Attal accompagné de ses ministres de l’agriculture, Marc Fesneau, de la transition écologique, Christophe Béchu et de l’économie, Bruno Le Maire, le Premier ministre a validé la plupart de leurs revendications pour défendre une agriculture productive. Traduction : le gouvernement renforce les mesures de soutien conjoncturel d’urgence et offre un appui structurel d’ordre réglementaire et financier. Premier bilan et match retour, au salon de l’agriculture.

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