Hérault : nouvelle mobilisation chez Keolis, le bras de fer continue et la pression s'intensifie
Après neuf semaines de grève, les salariés de Keolis Méditerranée ne comptent pas baisser les bras.
Débrayages décalés
Malgré la longue durée du mouvement et l’absence de réponse de la part de la direction, la mobilisation se poursuit avec un nouveau préavis de grève qui s’étendra du 4 au 23 novembre. Les débrayages, désormais programmés entre 16h40 et 17h35, ont pour objectif d’intensifier la pression, un choix que les grévistes regrettent mais jugent nécessaire pour se faire entendre. “Ces nouveaux horaires risquent d’impacter encore plus la clientèle, nous en avons bien conscience et nous le regrettons, mais la direction ne nous laisse pas d’autres choix que de durcir notre mobilisation”, ont déclaré les représentants.
La source du conflit réside principalement dans l’attitude jugée “inflexible” de la direction de Keolis. Les salariés dénoncent un manque d’écoute de leurs revendications salariales et de conditions de travail. Selon eux, Keolis ne fait aucun effort pour entamer des négociations malgré l’ampleur de la grève : “C’est inadmissible d’ignorer à ce point les revendications des salariés. Nous ne sommes pas étonnés du manque de considération à notre égard, mais nous ne pensions pas que le sort des usagers, pris en otage dans ce conflit, importait si peu pour Keolis”.
Lire notre interview de Cédric Goyer:
“Chacun doit prendre ses responsabilités”
Les grévistes ont tenté de faire intervenir des autorités externes pour débloquer la situation. Les représentants du personnel ont ainsi sollicité l’appui des élus locaux et des autorités organisatrices de transport dans l’espoir qu’ils parviennent à renouer le dialogue avec la direction de l’entreprise. Au-delà de cette situation locale, les employés mettent en lumière une problématique nationale : “Chacun doit prendre ses responsabilités, la politique d’entreprise de Keolis génère de nombreux conflits partout en France, avec systématiquement les mêmes problématiques. Des conditions salariales et de travail qui se dégradent de plus en plus”, affirment-ils.
Alors que le secteur du transport de voyageurs peine déjà à recruter, les salariés de Keolis Méditerranée se disent prêts à poursuivre leur combat “pour sauver leur profession”.