Hérault : plus de 150 élus opérationnels face aux risques naturels majeurs
Face aux risques naturels tels que la sécheresse, les inondations ou les incendies, les élus locaux sont en première ligne. Mardi 11 octobre, un événement de sensibilisation et de mise en situation leur a permis de se préparer au pire.
Photo d’illustration : crue à Bessan.
Développer une culture du risque
Explorer en profondeur les bons comportements à adopter en cas de catastrophe ou de péril naturel, tel était l’objet de la journée de sensibilisation qui s’est tenue le mardi 11 octobre à Frontignan-la Peyrade. Accueillis par le maire de Frontignan, Michel Arrouy, plus de 150 élus et représentants des collectivités territoriales de l’Hérault étaient volontaires pour y participer, afin d’améliorer leur réactivité et leur efficacité en cas de risques naturels majeurs.
Plus globalement, cette semaine du 10 au 16 octobre est axée, partout en France, sur une grande campagne d’information et de sensibilisation destinée à développer la culture du risque des citoyens. “Cette perspective passe par le nécessaire investissement des élus locaux pour qu’ils connaissent à la fois la cartographie de leurs expositions mais aussi les moyens de faire face à la crise”, indique l’Association des maires de l’Hérault.
Une journée riche en enseignements
Le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh, l’Association des maires et des présidents d’intercommunalités de l’Hérault (AMF 34) et le SDIS 34, en partenariat avec SMACL Assurances et l’Institut des risques majeurs, étaient à l’origine de l’opération héraultaise qui s’est déroulée à Frontignan dans le cadre de l’appel à projets gouvernemental Tous Résilients face aux Risques.
Intitulée Les élus en première ligne face aux risques majeurs, elle a permis aux élus d’être mis en situation et d’échanger entre eux et avec les intervenants sur les bonnes pratiques à adopter. Toute la matinée, l’Institut des risques majeurs et le SDIS 34 ont proposé aux participants un exercice sur table les préparant à la “gestion interservices d’un événement de sécurité civile potentiellement dommageable”. Concrètement, une cellule de crise a été recréée, un Plan Communal de Sauvegarde a été enclenché, face à un risque majeur évolutif.
L’après-midi, des experts et des décideurs sont intervenus pour détailler les responsabilités des collectivités, les outils dont ils peuvent faire usage et, volet essentiel, leur devoir de protection des populations.
Cette journée de sensibilisation et de pratique a permis d’accroître les compétences et la réactivité des élus.
Protéger les populations
Le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, a indiqué à cette occasion : “Protéger les populations des risques naturels, dans l’un des départements de France les plus exposés, nécessite une action collective et concertée. C’est le rôle des services de l’État d’assurer la coordination de tous les acteurs, via notamment des outils de planification, des dispositifs d’alerte et un centre opérationnel départemental, véritable tour de contrôle mise en place en préfecture pour gérer les crises les plus sévères.
La récente loi Matras, la plus importante en matière de sécurité civile depuis 2004, a introduit des évolutions majeures, avec tout d’abord la volonté de reconnaître et de soutenir l’engagement de celles et ceux qui risquent leur vie dans les opérations de secours. Parce que l’anticipation et la préparation sont les meilleures protections, la loi a également étendu l’obligation de réaliser un plan de sauvegarde à toute commune exposée à des risques (inondation, incendie, cyclone, séisme…) ainsi qu’aux EPCI. Un travail important a d’ores et déjà été accompli en la matière : plus de 85 % des communes de l’Hérault soumises à l’obligation ont élaboré leur plan de sauvegarde. Il importe de poursuivre cet effort, de faire vivre et de s’approprier pleinement cet outil.
La journée du 11 octobre est une opportunité exceptionnelle pour les élus, acteurs et décideurs du ‘dernier mètre’, de monter en compétences sur ces questions essentielles. Je remercie l’AMF34 d’en avoir pris l’initiative et d’avoir su, comme à son habitude, associer dans sa démarche les différentes parties prenantes”.