Hérault : plusieurs trafiquants d’armes et de drogues condamnés en appel
La Cour d'Appel de Montpellier a rendu son verdict sur l'affaire de trafic de stupéfiants, de tabac, de voitures et d'armes qui sévissait à Béziers et dans sa région.
Retour sur l’enquête
L’enquête sur ce réseau criminel a débuté en juillet 2020, lorsque la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Pézenas, sous l’autorité du parquet de Béziers, a ouvert une information judiciaire sur un trafic de cocaïne localisé à Montblanc. Environ trente consommateurs de drogue ont été identifiés, ce qui a conduit le parquet à proposer l’ouverture d’une enquête afin de remonter jusqu’aux fournisseurs de ce trafic.
En avril 2022, après des mois d’investigations, vingt personnes ont été interpellées dans plusieurs villes, dont Béziers, Millau, Sète, Vincennes et Montpellier, et placées en garde à vue. Cette opération a été menée par les militaires de la section de recherches de la gendarmerie nationale de Montpellier, sous la supervision des juges d’instruction du tribunal judiciaire de Béziers.
Probants, les résultats de cette enquête ont conduit à la condamnation de tous les prévenus, avec des peines variant d’un an de prison avec sursis à huit ans de prison ferme et des amendes significatives. Quatre individus, dont celui que les autorités avait identifié comme la tête du réseau, avaient fait appel des décisions du tribunal corrctionnel de Béziers.
Les décisions de la Cour d’Appel
Confirmant les décisions du tribunal correctionnel de Béziers, la Cour a maintenu les peines pour les principaux acteurs de ce réseau criminel. L’homme considéré comme le cerveau de l’opération, âgé de 32 ans, d’origine arménienne, a vu sa condamnation à 8 ans de prison confirmée, accompagnée d’une interdiction de séjour dans l’Hérault pendant 5 ans et l’interdiction définitive de gérer une entreprise ou exercer une activité commerciale. De plus, plusieurs de ses biens, dont une maison en construction à Béziers, ont été confisqués.
La Cour a également maintenu la peine de 6 ans d’emprisonnement pour un autre membre clé du réseau, ainsi que la confiscation de son véhicule et d’une somme importante saisie lors des investigations. Une femme impliquée dans l’affaire a écopé de 3 ans d’emprisonnement, dont 2 ans avec sursis, et une interdiction de séjour sur certaines communes pendant 5 ans, avec un aménagement de sa peine sous forme de surveillance électronique. Le quatrième individu aura son appel examiné ultérieurement le 28 mai 2024.