Hérault : semaine de grève, à quoi faut-il s'attendre ?
Les agriculteurs ont prévu de manifester dès le lundi 18 novembre. Un mouvement social qui sera suivi par les cheminots et les agents de la fonction publique. Tous ont leurs revendications, dont beaucoup sont liées au projet de loi de finance.
Peut-être quelques bouchons mais pas de blocage de l’autoroute. C’est en tout cas ce qu’a promis la FDSEA, en amont de la journée de mobilisation sociale qui est prévue ce lundi 18 novembre. Les agriculteurs se donnent rendez-vous à 11 heures devant la préfecture de Montpellier où seront stationnés deux tracteurs. Ils iront ensuite place de la Comédie pour bâcher la fontaine des Trois grâces et distribuer des pommes afin de sensibiliser les passants sur les prix des produits. Puis ils iront à 14 heures à l’Esplanade de l’Europe, en passant par la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) de l’Hérault.
Même le syndicat assure qu’il ne souhaite pas perturber la société, il a prévu de bâcher des panneaux de villages et d’en démonter une cinquantaine pour les déposer symboliquement devant la préfecture de Montpellier. “Le but est d’être entre 100 et 150 agriculteurs pour éviter les débordements“, explique Jean-Pascal Pelagatti, membre de la FDSEA.
Une autre mobilisation est prévue par la Coordination rurale de l’Hérault à partir de mardi. “Nous nous donnons rendez-vous à 6h30 du matin au rond-point de l’autoroute de Béziers-ouest puis nous irons direction le Boulou pour bloquer le poste frontière avec l’Espagne“, explique Jean-François Chaperon, président de la CR34, qui prévient que les passages pourront être ralentis. “Nous ferons le tri des camions, nous regarderons la marchandise et nous bloquerons le vin espagnol ou des marchandises comme le poulet d’Ukraine qui est déchargé à Barcelone et qui remonte en France“, continue le syndicaliste, qui compte se mobiliser “jusqu’à ce qu’on ait des réponses claires du gouvernement et du Mercosur“.
Car ces dates n’ont pas été choisies au hasard : elles tombent pendant le G20 qui doit aborder notamment l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Mercosur. Un accord auquel la France est déjà opposée.
Les cheminots en colère
Dès le mercredi 20 novembre soir à 19 heures, et jusqu’au vendredi 22 novembre à 8 heures du matin, c’est au tour des cheminots de se mobiliser contre le démantèlement de Fret SNCF prévu le 1er janvier 2025 et contre l’ouverture à la concurrence de certaines lignes. Le syndicat Forces ouvrières (FO) appelle lui à la grève le 21 novembre.
Ces mouvement sont annoncés comme étant un ultimatum avant un mouvement plus long et plus fort en décembre si les réponses apportées par l’Etat et la SNCF ne leur conviennent pas.
Mobilisation de la fonction publique le 5 décembre
Enfin, ce sont les agents de la fonction publique qui se mobilisent. Les professionnels de la petite enfance sont appelés à se mettre en grève le mardi 19 novembre, sachant qu’un syndicat de policiers municipaux a déjà déposé un préavis de grève depuis le 15 novembre.
Les fonctionnaires sont appelés à se mobiliser par les syndicats de la fonction publique le jeudi 5 décembre pour protester au niveau national contre les coupes budgétaires annoncées par le gouvernement. Ils s’opposent à l’allongement des délais de carence et aux conditions d’indemnisation de leurs arrêts maladie.