Hérault : sixième semaine de grève chez Kéolis Méditerranée, le conflit s'enlise, les usagers à bout de patience

Après une première mobilisation avant l’été, les salariés de l’entreprise ont repris leur grève depuis le 2 septembre 2024, coïncidant avec la rentrée scolaire. Malgré une forte participation, notamment à Agde (70%) et Sète (60%), il n’y a pas eu vraiment de dialogue avec la direction, laissant les usagers, en particulier les parents d’élèves, face à des perturbations importantes.

« Nous avions espéré un accord en posant un préavis de grève pour la rentrée, mais il n’y a eu aucune discussion », déplore Cédric Goyer, représentant syndical de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA). Selon lui, la Direction minimise l’ampleur du mouvement et mise sur son essoufflement, n’hésitant pas à exercer des pressions sur certains grévistes.

Le manque de transports scolaires commence à exaspérer les parents, bien que beaucoup comprennent et soutiennent les revendications des employés, comme l’expliquent certains grévistes après avoir tracté devant les écoles. « Nous savons que la situation est tendue et qu’elle doit évoluer rapidement », ajoutent-ils, conscients de la nécessité d’éviter tout débordement. Des courriers ont été envoyés aux élus locaux et aux autorités compétentes dans l’espoir de débloquer la situation.

« Depuis le début de ce conflit social, contrairement à la Direction de Kéolis Méditerranée, nous avons montré notre volonté de trouver un terrain d’entente et un accord, mais nos revendications doivent être prises aux sérieux, elles sont légitimes et doivent être entendues. Les salariés en ont assez de voir certains se gaver pendant que d’autres peinent à finir les fins de mois. » indique un porte-parole des grévistes dans un communiqué de presse du 22 septembre.