Hérault : victimes d’une wedding planner, des mariés dénoncent “une arnaque bien rodée”

Ensemble, ils ont décidé de tirer la sonnette d’alarme pour prévenir de nouvelles victimes. Les pertes financières directes qu’ils rapportent oscillent entre 1 000 et 5 000 €, auquel s’ajoutent les frais supplémentaires engendrés par la réservation de prestataires, en urgence. Aujourd’hui, ils se tournent vers une action collective pour obtenir justice. 

Exemple avec Sarah et Guillaume. En janvier 2024, ils font la connaissance de cette organisatrice de mariage via le site Mariage.net, réputé pour mettre en relation des professionnels du secteur avec des futurs mariés. “Le premier contact était super. Elle savait mettre en confiance, répondait bien, et les avis semblaient globalement positifs”, explique Sarah.

Cependant, leur enthousiasme s’est rapidement estompé après une première rencontre sur le lieu du mariage. “Elle était en retrait, posait peu de questions. On est ressortis un peu mitigés, mais comme elle nous avait dit qu’elle débutait, on a décidé de lui laisser une chance.”

Le premier véritable signe d’alerte survient lors d’un rendez-vous visio prévu peu après cette rencontre. La wedding planner ne se présente pas, justifiant d’une hospitalisation pour une pneumonie quinze jours plus tard. “On a essayé de rester compréhensifs, mais à chaque fois qu’on fixait un nouveau rendez-vous, elle ne faisait rien de concret. Elle se contentait de prendre des notes, sans avancées réelles.”

Au printemps, la situation empire : elle annule des rendez-vous sans prévenir et cesse de répondre aux appels et emails. Ce silence pousse Sarah à laisser un message vocal menaçant d’entamer des démarches juridiques. “Là, elle a réagi, prétextant un décès dans son entourage et affirmant que nous aurions dû recevoir un mail automatique… que nous n’avons jamais vu.”

Face à ces comportements erratiques, Sarah et Guillaume ont envoyé une mise en demeure, restée sans réponse, malgré une signature de la Frontignanaise. Même un courrier recommandé rédigé par un avocat est ignoré. Finalement, le couple a déposé plainte auprès de la gendarmerie le 2 octobre 2024.

En parallèle, ils ont découvert des informations inquiétantes sur leur interlocutrice. “Elle avait monté un site en 2021 pour vendre des compositions florales. Sur les réseaux, des clients se plaignaient déjà de ne jamais avoir reçu leurs commandes. En 2023, elle a élargi ses prestations pour devenir wedding planner. On a l’impression qu’elle monte arnaque sur arnaque.”

Cette mésaventure a eu un coût élevé pour le couple. Outre l’acompte de 1 115 € versé, ils ont dû engager près de 6 000 € supplémentaires pour remplacer ses services auprès des prestataires au dernier moment. “C’était une source énorme de stress. Heureusement, nos prestataires ont été formidables, et nos proches nous ont beaucoup aidés.”

Aujourd’hui, Sarah et Guillaume espèrent que leur témoignage permettra de faire bouger les choses. Ils encouragent les éventuelles autres victimes de cette wedding planner à se manifester. “Il faut qu’elle comprenne qu’il y a des lois et qu’elle ne peut pas continuer comme ça. Nous voulons protéger les autres couples.” Partis à quatre, ils espèrent que leur histoire interpellera d’autres victimes.

Si vous pensez avoir été victime de la même wedding planneur, contactez-les par mail à sav.lfdb@gmail.com.