Inflation : l'UFC Que Choisir dénonce une hausse de plus de 7% des complémentaires santé
La hausse de ces cotisations est encore plus importante que l'inflation.
(Crédit bowie15/Canva)
L’association qui s’alarme demande d’ailleurs “au Gouvernement d’imposer davantage de transparence dans les avis d’échéance émis par les organismes, et d’assurer un meilleur pilotage du 100 % santé, en particulier concernant l’optique“.
Une hausse médiane de 126€ par an
L’enquête menée par l’UFC Que Choisir concerne les tarifs des contrats individuels de complémentaires santé. L’association a analysé les avis d’échéance que des consommateurs lui ont envoyé de 2022 et 2023. Sur la base de l’analyse de 594 contrats individuels, portant sur 128 organismes, “une hausse médiane entre les tarifs de 2022 et ceux de 2023 de 7,1 % a été constatée, soit une augmentation médiane des cotisations de 126 € sur l’année. 20 % des consommateurs ont même subi une hausse supérieure à 240 €“, précise l’association et complète en expliquant que “au sein des différentes familles de complémentaires, les assureurs (+9 %) et les institutions de prévoyance (+8,8 %) ont davantage augmenté leurs tarifs que les mutuelles (+6,9 %) (2). Toutefois, les hausses médianes varient d’un organisme à l’autre, par exemple les trois leaders du marché ont eu la main lourde cette année : Harmonie Mutuelle a augmenté ses tarifs de 9,1 %, Malakoff Humanis de 7,2 %, et Axa France de 9,7 %“.
Mise en concurrence et transparence
L’UFC Que Choisir détaille que “depuis 2019, les tarifs des complémentaires santé individuelles ont flambé de 23 %, soit à un rythme plus de deux fois supérieur à l’inflation (10,6 %), les consommateurs ont plus que jamais intérêt à comparer les offres pour faire jouer la concurrence via la résiliation à tout moment obtenue par l’association. Pourtant, compte tenu d’un encadrement laxiste, la quasi-totalité des complémentaires santé taisent ou masquent sur les avis d’échéance les informations qui permettraient aux consommateurs de parfaitement prendre conscience de l’intérêt de faire jouer la concurrence. L’analyse des avis d’échéance les plus communs met en évidence qu’aucun ne mentionne la hausse tarifaire en euros ou en pourcentage, une précision loin d’être anodine alors que ces contrats sont renouvelés chaque année par tacite reconduction“.
L’association UFC Que Choisir explique : “cette spirale inflationniste s’explique notamment par un mauvais pilotage du 100 % santé : en effet, si la réforme a créé des paniers de soins de qualité et sans reste-à-charge pour l’audioprothèse, le dentaire et l’optique, son équilibre en termes de cotisations payées par les usagers reposait sur une prévision de baisse des dépenses sur l’optique qui n’a pas été atteinte. Les usagers subissent une double peine. Non seulement leurs cotisations flambent, mais leur reste à charge moyen sur l’optique a même augmenté de 18 € depuis 2019. Sur la même période, il n’y a pas eu non plus de réduction des renoncements à s’équiper en optique pour cause de reste à charge, un objectif affiché par la réforme“.