La construction du premier parc éolien flottant au large de l'Hérault et de l'Aude sur les rails

A la suite de l’instruction menée par l’autorité publique de régulation de l’énergie, le gouvernement a désigné, pour le projet situé au niveau de la ville de Narbonne, à plus de 25 km du littoral, “le groupement composé d’Ocean Winds (joint-venture à 50-50 d’Engie et EDPR, une entreprise portugaise) et Eolien en Mer Participation”.

Ocean Winds, qui est en partenariat avec la Caisse des dépôts et la Banque des territoires, table sur une décision finale d’investissement vers 2029 ou 2030, compte tenu des recours potentiels, et une construction “au début des années 2030”, a précisé le directeur général d’Ocean Winds France, Marc Hirt, lors d’un point presse.

Pour un autre projet similaire situé au large de Fos-sur-Mer, à plus de 25 km des côtes, les autorités françaises ont retenu “la société Eoliennes Méditerranée Grand Large, dont EDF Renouvelables et Maple Power sont actionnaires”.

Maple Power, dont le siège est à Londres, est une entreprise spécialisée dans l’éolien en mer cofondée en 2019 par un fonds de pension canadien et une entreprise canadienne spécialisée dans le transport de pétrole par oléoduc.

Après un débat public, la procédure de mise en concurrence avait été lancée en mars 2022 pour la construction et l’exploitation de ces deux parcs éoliens en mer flottants, pour lesquels treize candidats avaient été présélectionnés.

“Les lauréats se sont chacun engagés au recyclage des éoliennes (pales et aimants compris) et à confier 10% des prestations d’études, de fabrication des composants, de travaux et d’activités relatives à l’exploitation à des petites et moyennes entreprises”, a indiqué le ministère de l’Industrie dans un communiqué.

Après l’attribution d’un premier projet éolien flottant au printemps 2024 et les mises en service complètes des parcs de Fécamp et Saint-Brieuc, dans le nord-ouest de la France, l’attribution de ces deux projets en mer Méditerranée porte “à près de 5,3 GW la puissance cumulée des projets en service, en construction ou en cours de développement sur les côtes françaises”, selon le ministère.

La France vise 18 GW d’éolien en mer en service à horizon 2035 et 45 GW à horizon 2050.