L’actualité immobilière avec Aurore Fiorentino, du groupe S’Antoni Immobilier

Aurore Fiorentino : « L’année 2022 marquera-t-elle la fin du boom immobilier ? Fin mars 2022, on comptait 1 175 000 ventes réalisées dans l’ancien sur les douze derniers mois glissants. C’est légèrement moins qu’en août 2021, qui enregistrait 1 211 000 ventes.
L’érosion du nombre de ventes entamée ces derniers mois semble donc se poursuivre. La FNAIM anticipe une baisse de l’ordre de 8 à 10 % au cours du second semestre, donc un retour aux niveaux enregistrés en 2019. »

Aurore Fiorentino : « Une enquête menée par l’IFOP laisse entrevoir une baisse de la demande du côté des acquéreurs, donc un ralentissement de l’activité immobilière. Seuls 30 % des acheteurs potentiels estiment que la période actuelle est propice à l’acquisition d’un bien, contre 58 % à la même époque en 2021. C’est le niveau le plus bas enregistré depuis dix ans.
Ce sont les primo-accédants qui sont les plus impactés par la conjoncture. 44 % d’entre eux envisagent de devenir propriétaires pour la première fois, soit 25 points de moins qu’en juin 2021. Sans surprise, l’augmentation de l’inflation, au plus haut depuis 1985, devrait impacter les projets immobiliers des Français.
D’après l’IFOP, 68 % des sondés ayant un projet d’achat ou de vente craignent que l’inflation ne vienne le retarder. Pour 18 % d’entre eux, cette dernière pourrait même annuler leur projet. Sans compter la remontée des taux d’intérêts et la diminution de production de crédits. »

Aurore Fiorentino : « Malgré l’inflation, les prix continuent leur envolée. À l’échelle
nationale, ces derniers atteignent même, pour la première fois, la barre des 3 000 euros au m2.
Soit une augmentation de 7,7 % par rapport à juin 2021. Les prix des appartements et des maisons ont respectivement progressé de 5,2 % et de 9,7 %.
Les villes moyennes continuent de se démarquer sur le marché. Leurs prix augmente presque deux fois plus vite que ceux des grandes villes, notamment dans l’Ouest. Là où les prix des 10 plus grandes villes de province croissent de 4,5 % sur un an, ceux des villes moyennes grimpent en effet de 8 %. À l’inverse, certaines métropoles jusqu’ici privilégiées par les cadres, qui sont devenus adeptes du télétravail, marquent le pas : Paris, Bordeaux, Lyon, Lille… »

Aurore Fiorentino : « Le fléchissement de la dynamique des prix est perceptible depuis deux mois. L’indicateur qui le montre, c’est l’évolution mensuelle des prix des logements, qui était de 0,3 % en mai 2022 contre 0,9 % en mars 2022. Il n’est pas encore question de bulle immobilière. La hausse des prix est bien plus raisonnable que dans d’autres pays depuis la pandémie, le niveau d’épargne des ménages demeure élevé, les crédits à taux variables ne représentent que 2 % de l’ensemble, l’offre demeure faible, à l’instar des taux d’intérêt. »

Aurore Fiorentino : « Depuis le 25 août, les propriétaires bailleurs ne peuvent plus réviser ou revaloriser les loyers des biens de classes énergie F et G. Et, à compter de l’année prochaine, les logements les plus énergivores seront progressivement interdits à la location.
Mais, contrairement à ce que pensent de nombreux bailleurs, sortir du statut de « passoire thermique » passe généralement par des solutions assez simples à mettre en œuvre. Y compris en appartement, en intervenant uniquement sur les parties privatives. Par exemple, un logement classé G est passé en E après que le propriétaire a seulement remplacé les radiateurs grille-pains par des convecteurs performants de type panneaux radiants. De plus, entreprendre une rénovation thermique ouvre droit à de nombreuses aides : par exemple, Ma Prime Rénov qui, pour les bailleurs aux ressources modestes, peut prendre en charge jusqu’à 90 % de leurs dépenses, la TVA à taux réduit (5,5 %) ou encore le dispositif des certificats d’économie d’énergie, les CEE. Parallèlement, des solutions de financement
existent, comme l’Eco-prêt à taux zéro qui permet d’emprunter gratuitement jusqu’à 50 000 euros. Enfin, il ne faut pas oublier que les travaux restant à la charge des bailleurs sont déductibles de leurs revenus fonciers à hauteur de 10 700 € l’année de leur réalisation, le solde étant reportable sur les loyers des dix années suivantes. »

Aurore Fiorentino : « Le retournement de marché a commencé. Depuis plusieurs années, nous connaissions un véritable boom du nombre de transactions immobilières en France – une envolée des prix continue – et des taux d’emprunt records.
Il est tout à fait logique et normal que le marché ralentisse, compte tenu du contexte que nous traversons actuellement (guerre en Ukraine, répercussions de la crise sanitaire, inflation, politique des banques durcie, pénurie de logements, etc.…). Pas de panique ! Comme à peu près tout dans la vie, le marché immobilier fonctionne par cycles. De belles opportunités se dessinent, notamment avec le rachat de logements classés comme passoires thermiques en F ou G (dont les prix ont en moyenne baissé de 17 % depuis le début de l’année). De plus, nous connaissons cette année chez S’Antoni Immobilier un taux d’occupation record de nos logements saisonniers depuis notre création ! »

S’Antoni Immobilier est un réseau d’agences immobilières dans l’ouest l’Hérault et de conseillers indépendants. Aujourd’hui, le groupe S’Antoni rassemble 14 agences, plus de 80 conseillers, et presque 2 000 témoignages de clients satisfaits. S’Antoni bénéficie d’une gouvernance familiale, la nouvelle génération étant tout aussi passionnée que la précédente pour continuer l’aventure. L’objectif familial est de travailler dans une réelle harmonie pour apporter le meilleur service à leurs clients, partager de belles valeurs avec des collaborateurs motivés, rigoureusement sélectionnés pour leurs qualités humaines et professionnelles.