Lattes : le préfet de l'Hérault et le maire promettent le retour de la sécurité
La députée Patricia Mirallès, le préfet de l'Hérault Hugues Moutouh et le maire de Lattes Cyril Meunier, accompagnés de policiers municipaux et nationaux, étaient à Lattes ce mercredi après-midi pour assurer les commerçants de leur volonté de mettre un point final aux incivilités récentes.
Ce rendez-vous avait été sollicité par la députée Patricia Mirallès, alertée au sujet d’incivilités qui se déroulent à Lattes. Le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh a donc décidé de se rendre sur place pour parler aux commerçants et à la population, accompagné du maire, Cyril Meunier, du directeur départemental de la police nationale (DDPN) Yannick Bluin, du major Philippe Vivien, chef du commissariat de Lattes, et de la brigade cynophile du commissariat central. Plusieurs policiers municipaux étaient également sur place. L’idée était de rassurer les commerçants et la population, et de leur expliquer que le calme, revenu récemment, va perdurer.
20 jeunes pointés du doigt
Le maire de Lattes Cyril Meunier retrace les débuts des incivilités : “quelques jeunes se sont rassemblés autour de 2 voitures, un trafic de stupéfiants est né, et ils ont été de plus en plus nombreux chaque jour”.
Le major Philippe Vivien a expliqué que les fauteurs de troubles actuels sont identifiés. Une vingtaine de jeunes, dont 14 Lattois et plusieurs mineurs, habillés de noir et portant des capuches ou casquettes, ont commencé il y a quelque temps à traîner sur la place Jacques d’Aragon et à l’arrêt de tram Lattes Centre, intimidant les passants, les empêchant d’entrer dans le tram et cherchant à se procurer de l’alcool à la supérette. Parmi eux se trouverait un individu tout juste sorti de prison. Leur présence ne pouvant à elle seule justifier une arrestation, ils narguent les policiers municipaux. Actuellement, ils se seraient déplacés vers le parc attenant. C’est donc que la présence des policiers a un effet dissuasif.
22 policiers municipaux à Lattes
A l’occasion de cette rencontre avec le préfet, le maire Cyril Meunier a réaffirmé sa confiance envers les 22 policiers municipaux de Lattes : “ils connaissent leur métier, ils sont professionnels et ils ont toujours su faire preuve de retenue. Ils sont formés au tir et disposent d’une caméra individuelle qui permet de revoir leur intervention en cas de besoin. Leur équipement est indispensable pour se faire respecter. J’aimerais beaucoup qu’au niveau législatif les compétences des policiers municipaux soient beaucoup plus reconnues. Ce sont eux qui font la plupart des interventions jour et nuit et conduisent les contrevenants au commissariat central”. Il a regretté l’absence de policiers nationaux, le directeur départemental de la police nationale Yannick Bluin modérant ses propos en lui rappelant la présence du chef de secteur et de son adjoint. Des renforts étant attendus au sein de la police nationale au niveau de la métropole, Yannick Bluin compte bien qu’une partie d’entre eux couvrent le secteur lattois.
Une nette amélioration
Le préfet Moutouh a rendu visite à plusieurs commerçants, dont le gérant de la supérette Carrefour City, qui a fait part de l’inquiétude de ses clients. Ces derniers n’osent plus faire leurs courses le soir, par peur d’être embêtés par le groupe de jeunes gens. Mais il note une nette amélioration depuis quelque temps, les fauteurs de troubles s’étant déplacés, et la police municipale assurant des rondes nuit et jour.
Le préfet lui a indiqué prendre ces incivilités très au sérieux, tout en expliquant que “la police ne peut pas inculquer le savoir-vivre et la politesse à ces gens la place de leurs parents”. Il a rappelé que se tenir devant une supérette vêtu de noir n’était en rien une infraction, et que telle était la limite de l’intervention des policiers. “Si les mineurs tentent de se procurer de l’alcool, il s’agit d’une infraction répréhensible”, a-t-il nuancé.
Pour sa part, la députée Patricia Mirallès estime que les quelques incivilités qui se sont produites ont été instrumentalisées, à quelques semaines des élections législatives, et se demande à qui cela profite. Elle assure : “Il fait très bon vivre à Lattes, et le phénomène sera vite réglé”.
Avant, pendant et après la rencontre des officiels, la brigade cynophile était à l’œuvre pour repérer d’éventuels trafics ou des traces de drogue, comme elle en a l’habitude depuis quelques semaines.