Le Cap d'Agde : polémique, la nudité bannie des plages du village naturiste pour la saison 2023
La décision prise il y a quelques jours par la municipalité d’Agde ne va certainement pas manquer de faire couler beaucoup d’encre.
Afin de soutenir le commerce local de maillots de bain, le nudisme sera interdit cet été sur les célèbres plages du Cap d’Agde. La polémique enfle dans la station balnéaire.
Les commerçants à poil au niveau de leur trésorerie
Être maire d’une ville, c’est souvent être à la recherche de consensus et Gilles d’Ettore, le maire d’Agde, n’aura pas dérogé à la règle cette semaine. Il a dû faire un choix entre la pression des commerçants locaux et l’économie touristique liée au village naturiste au Cap d’Agde. Sa décision fait des remous.
“Pour nous, cela devenait insupportable !” indiquent John et Fanny, à la tête des magasins Why not sur le littoral agathois et créateurs de la marque de maillots Bikki Beach. “Les enseignes de prêt-à-porter ferment les unes après les autres au niveau national, notre profession est en crise et la poursuite du nudisme sur notre station balnéaire allait finir de nous tuer”.
Dans la balance, environ 1 500 emplois étaient menacés dans une région où le chômage hivernal est déjà bien élevé. “Je ne pouvais pas rester insensible à cet argument économique. Le naturisme, oui, mais si c’est pour mettre l’économie locale à poil, non !” affirme Gilles d’Ettore. Face à la pression, il a donc décidé de prendre une décision radicale en signant un arrêté municipal qui tombe pile poil : pas de nudisme cet été au Cap d’Agde !
De quoi satisfaire ces commerçants mais en mécontenter d’autres !
“C’est de la folie ! Interdire le naturisme au Cap d’Agde, c’est comme interdire aux catholiques d’aller à Lourdes, faut pas déconner quand même !” s’étouffe le gérant du restaurant l’Horizon ouvert à l’année et dont la terrasse fait face à la plus célèbre plage naturiste de France. “En prenant ce genre de décision, le maire va tout simplement vider de sa substance le village naturiste du Cap d’Agde, qui représente tout de même 40 000 personnes en pleine saison. Il a peut-être oublié qu’il s’agissait d’un poumon économique de la plus grande station balnéaire de France. On ne débande pas l’été mais là, qu’est ce qu’on va faire cet été sans les nudistes ? Rien du tout, tout sera mou !“
Les commerçants du village naturiste soutenus par les vendeurs de jumelles
Mis devant le fait accompli de cette décision qui est, pour eux, totalement dé-nu-ée de bon sens, les commerçants du village naturiste ont décidé d’envoyer une délégation en mairie afin de plaider leur cause. “Nu-l ne nous arrêtera dans notre démarche, d’autant que nous venons de recevoir un soutien de taille : celui de la Fédération nationale des vendeurs de jumelles”. “Le chiffre n’est peut-être pas connu, mais pour nous, la présence de nudistes au Cap d’Agde est capitale. Cela représente 50 % de notre chiffre d’affaires annuel en vente de jumelles et longues-vues” affirme son représentant, qui voit loin dans son analyse.
Devant un tel mouvement social qui n’a cessé de grossir, les gendarmes de Saint-Tropez, qui seront déjà présents lors de la Folie Deuch et Cap Rétro, ont été une nouvelle fois appelés en renfort sur Agde afin de contenir les manifestants qui menaçaient de défiler en tenue peu républicaine. Si leur méhari est électrique, ils pourront même effectuer des contrôles lors du salon de la mobilité électrique de l’Hérault qui se tiendra au Cap d’Agde les 15 et 16 avril prochain.
Une solution de compromis qui ne tient qu’à un fil !
Face à la pression venant de toutes parts, le maire d’Agde aurait finalement trouvé sur le fil une solution de compromis. Afin de contenter les uns sans se mettre à nu les autres, il aurait finalement décidé que le port du string serait obligatoire sur l’ensemble des 14 km de plage d’Agde. De quoi contenter les marchands de maillots, satisfaire les vendeurs de jumelles et rester une commune attractive en matière de tourisme sexy-chic !
Un consensus qui ne manque pas de “cul-haut” !
Nos lecteurs attentifs l’auront compris : cet article étant publié un 1er avril, il s’agissait d’un poisson d’avril, une farce que de nombreux lecteurs ont détectée, comme le montrent les commentaires sur les réseaux sociaux. La rédaction vous remercie de votre bonne humeur et de votre plaisir, renouvelé chaque année, à la lecture de notre canular du 1er avril…