LE CAP D'AGDE - Un patron de clubs libertins en colère au village naturiste

Les discothèques et établissements de nuit clos resteront fermés jusqu'à nouvel ordre. Le gouvernement en a décidé ainsi afin de ne pas encourager la propagation du covid-19.

Au Cap d'Agde, les établissements emblématiques l'Amnésia et le Bora club en ont fait les frais et ont donné rendez-vous aux clubbers et à la jeunesse festive en 2021.

Au village naturiste, la fermeture des établissements nocturnes frappe une autre clientèle et plus particulièrement les adeptes du libertinage. 

L'État nous tue ! 

Au même titre que le Glamour ou encore le Tantra, les établissements de Jules Lavaux, le Jul's et le QAKC sont fermés. Le chef d'entreprise ne décolère et cette semaine, il a fait installer, à l'entrée de ses établissements,  des visuels représentant des cercueils agrémentés de la mention : L'État nous tue !

“L'État a abandonné les discothèques, nous serons tous en dépôts de bilan à la fin de l'année alors que des mesures de bon sens étaient possibles. A lieu de cela, L'État nous a condamné sans même nous écouter et a pris des décisions qui ne répondent à aucune logique” analyse Jules Lavaux, à la tête de clubs libertins depuis 25 ans.

” On nous impose de fermer alors que nous sommes équipés en extracteurs de fumées, nos climatisations sont régulièrement aseptisées, nous répondons à un cahier des charges très précis et malgré ce, l'État nous impose de rester fermé alors qu'à côté de nous, la fête continue dans les bars, les lieux publics, la plage et les appartements jusqu'au bout de la nuit. C'est ridicule, le virus ne s'arrête pas de 2h à 6 h du matin ! “

Il est interdit de danser mais pas de libertiner !

Si les locomotives du libertinage sont restées à l'arrêt, une poignée de discothèques, à dimensions plus réduites, a tout de même réussi à s'adapter en dernière minute en respectant les contraintes sanitaires imposées par la Préfecture. Elles ont ainsi obtenu l'autorisation d'ouvrir en mode bar jusqu'à 2 h du matin et en faisant respecter autant que faire se peut les mesures de distanciations sociales.

Pour certains libertins italiens, espagnols, suisses ou allemands, les mesures prises en France au niveau national prêtent tout de même parfois à sourire : ” Chez nous, les mesures sont radicales, toutes les discothèques libertines  sont fermées depuis le mois de mars. Chez vous, en France, c'est curieux, il est interdit de danser mais les coins calins restent ouverts jusqu'à 2 h du matin, c'es un concept un peu particulier !”    

La législation française peut donc être considérée comme imparfaite par certains observateurs européens. Elle a tout de même le mérite de vouloir protéger la population en mettant en place des mesures barrières afin de lutter contre la propagation du coronavirus toujours présent tout en essayant de tenir compte de la nécessité économique d'une saison touristique dans notre pays qui reste la première destination touristique mondiale avec plus de 90 millions de touristes étrangers/an.   

Une ligne de crête parfois difficile à tenir ! 

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