Le Cap d'Agde : violences et insultes au village naturiste, le jugement des trois agents de sécurité mis en délibéré
Accusés de violences en réunion et d'insultes racistes, les agents risquent des peines de prison ferme.
Ce vendredi 4 octobre, le tribunal correctionnel de Béziers a jugé trois agents de sécurité du village naturiste du Cap d’Agde, accusés de violences en réunion accompagnées d’insultes racistes et homophobes.
Des violences aux lourdes conséquences
En mai 2023, selon un communiqué de Raphaël Balland, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers, la victime de cette agression a subi des violences ayant entraîné une fracture de la cheville droite, avec 45 jours d’incapacité temporaire de travail (ITT). Les agents de sécurité auraient proféré des insultes racistes à l’encontre de la victime, l’appelant notamment “sale négro”. Ces faits ont rapidement pris une tournure judiciaire, les accusés étant rapidement identifiés.
Réquisitions du procureur et report de la décision
Lors de l’audience, qui a déjà été reportée à deux reprises, la procureure de la République a requis une peine de 30 mois de prison, dont 6 mois avec sursis probatoire, à l’encontre du principal suspect, accompagné d’un mandat de dépôt immédiat. Les deux autres prévenus risquent également des sanctions pour leur implication dans les faits.
Tentatives de subornation
Selon nos confrères de France Info, un autre élément troublant a émergé : des accusations de menaces et de tentatives de subornation de témoins. En effet, des écoutes téléphoniques auraient révélé des échanges évoquant la fabrication de faux témoignages ainsi que des tentatives d’achat de victimes pour les inciter à retirer leurs plaintes.
La décision finale du tribunal a été mise en délibéré et sera rendue le 25 octobre.
Cap d’Agde n’est plus naturiste depuis longtemps.
C’est devenu le contraire du naturisme.