Le Crès : Stéphane Champay, "au Crès, la tradition taurine rime avec nos racines"
En amont de la manifestation de défense de la bouvine, organisée le samedi 11 février, la rédaction a interrogé plusieurs maires de l’Hérault pour obtenir leur opinion. Parmi eux, le maire du Crès Stéphane Champay.
Pour l’édile, protéger la bouvine, c’est préserver l’histoire et l’ADN de la commune. “Au Crès, la tradition taurine rime avec nos racines, estime Stéphane Champay. La ville du Crès, située au bout de la petite Camargue, est une ville résolument ancrée dans la tradition taurine de par son histoire et ses habitants. On y pratique les jeux de taureaux depuis la Fête de l’Eau de 1899, et son 1erclub taurin a été créé en 1920. D’ailleurs, le club taurin Joujou fête ses 50 ans cette année“.
La bouvine, une tradition d’hier et de demain
L’élu cite les personnalités cressoises liées au monde taurin : le raseteur Lorenzo Giaconi, issu d’une “vieille famille qui a connu les débuts du Crès, quand il y avait plus de garrigues que d’habitants”, ou encore Paola Mendras, prétendante au titre de reine d’Arles. Il souligne que la Manade Vellas, au Mas du Pont, domaine familial depuis 4 générations, est “la seule manade en toute proximité de Montpellier”.
Le premier magistrat du Crès souligne : “Aujourd’hui, nous sommes la seule ville de la métropole à avoir décidé une démolition totale des arènes pour une reconstruction à neuf (pour un coût supérieur à 5 millions d’euros). Ce projet vise à faire de ce lieu un vrai cœur de vie. C’est dire si les arènes sont importantes pour notre territoire“. Attachée à la bouvine, “la ville du Crès soutient ses acteurs locaux, les aficionados de la bouvine et les fédérations de manadiers et de courses camarguaises. Elle est la commune la plus proche de Montpellier, ville urbaine, qui réunit la triade manade, arènes et club taurin. Elle tient à faire perdurer ses traditions taurines en prenant en considération la problématique actuelle autour du bien-être animal, pour laquelle nombre de manadiers se sont déjà engagés”.
Une passion qui sera défendue
Stéphane Champay insiste : “Rappelons que la bouvine ne se résume pas qu’aux courses taurines. C’est avant un mode de vie, une passion pour ceux qui en vivent et toute une filière économique et agricole pour notre territoire“. C’est pourquoi l’élu annonce : “la ville du Crès sera présente le 11 février à Montpellier, pour défendre ses traditions, aux côtés du Club Taurin Joujou, des aficionados cressois et des manadiers du territoire“.