Le Jardin des plantes de Montpellier, une histoire de renaissance
C’est en plein cœur de Montpellier qu’une oasis s’étire depuis plus de quatre siècles : le Jardin des Plantes. Fondé en 1593 par Henri IV sur l’instigation d’un certain Pierre Richer de Belleval, médecin et botaniste visionnaire, ce “poumon vert” n’a jamais cessé de charmer, d’instruire et de surprendre.
Rêve botanique
À l’époque de sa création, le Jardin des Plantes n’avait rien d’une promenade bucolique. Non, c’était un laboratoire à ciel ouvert, un champ d’expériences pour les étudiants de la toute proche faculté de médecine. Montpellier, alors haut-lieu du savoir botanique, se devait de posséder un tel joyau. Ce jardin a donc été conçu pour apprendre, pour observer, pour décortiquer la nature jusque dans ses moindres racines. Et pourtant, déjà à l’époque, il y avait dans ses allées une poésie sauvage : des plantes venues de contrées lointaines, ramenées par des botanistes intrépides, des chercheurs de trésors végétaux.
La suite ? Un mélange fascinant d’épanouissement et de destruction. Dévasté par l’armée de Louis XIII en 1622, restauré quelques années plus tard, remanié au XVIIIe siècle par François Boissier de Sauvages, le Jardin n’a jamais vraiment eu la vie facile. Mais comme la nature qu’il abrite, il a toujours trouvé le moyen de renaître, plus vert, plus dense, plus vivant.
Grand bazar végétal
Ce qui frappe dès l’entrée, c’est cette impression de voyage sans passeport. Vous commencez par un jardin à la française, propre, organisé, peut-être trop sage. Puis, en quelques pas, tout déraille. Des serres exubérantes, des plantes carnivores qui semblent attendre leur prochain repas, des cactus grotesques se moquant du soleil écrasant, une forêt de bambous qui surgit de nulle part, un bassin où les nénuphars flottent en silence… On pourrait presque croire que chaque espèce a son propre petit caractère.
Et puis, il y a le ‘Phillaire’, cet arbre à souhaits : déposez un vœu sous ses branches, on raconte qu’il les exauce, à sa manière, végétale et silencieuse.
J adore me promener, c est
dommage que la serre des cactus ne soit pas ouverte dans l après midi