L'Éco de l'Hérault : GGL x Pics Studio, la nouvelle saga de l’Hérault
Un nouveau moteur entre en action : Pics Studio à Saint-Gély-du-Fesc. C’est “après avoir visité les studios de France Télévisions à Vendargues et échanger avec des réalisateurs sur les potentiels du territoire” que le groupe GGL, porté sur le dossier par Alain Guiraudon, a décidé de se lancer dans ce vaste projet il y a deux ans.
Le synopsis
L’aménageur montpelliérain, qui dispose de foncier constructible sur la ZAC des Vautes, s’est associé au promoteur Spag pour ériger un immense complexe de 30 000 m2 de surface de plancher. Pour le cofondateur de GGL, une certitude : “l’idée de Pics Studio ne serait pas devenue réalité sans la collaboration étroite entre les acteurs locaux”.
Car si le calendrier se confirme et que les premiers coups de pioche sont attendus cette année, l’initiative aura exigé de chacun “qu’ils se retroussent les manches” en amont : “Souvent, je regrette qu’il n’y ait pas assez d’échanges avec les acteurs locaux, nous avons eu de la chance avec Saint-Gély-du-Fesc, car la maire Michèle Lernout et l’élu à l’urbanisme Patrick Burte ont pris le dossier en main, poursuit Alain Guiraudon. Nous avons des points de désaccord, mais pas sur le fond. J’ai rarement vu une si belle implication, il a fallu modifier le PLU, parler stationnement et voirie, réfléchir pour le bien du collectif.”
À suivre…
Conçu pour s’intégrer harmonieusement dans son environnement, le complexe, dont l’inauguration est prévue en 2026, sera doté de studios de tournage de pointe et accueillera également des écoles de formation. D’après les estimations du groupe GGL, l’aménagement de ce nouveau pôle consacré aux Industries Créatives et Culturelles (ICC) devrait conduire à la création de 1 000 emplois directs et plus de 2 000 indirects.
“A GGL, nous n’avons pas de compétences dans le milieu cinématographique, mais ce dossier touche le sujet de l’immobilier, car il faut construire, loger, structurer le complexe, admet le dirigeant. Notre avantage est que quand il y a une idée, contrairement à beaucoup d’autres, on a la gourmandise d’y aller. C’est pour ça qu’on va jusqu’en Afrique, qu’on perd du fric, on a envie de vivre des aventures. Désormais, le risque est devant nous.”
Estimé à 200 millions d’euros, ce pôle cinématographique, englobant également les sites de Pérols pour l’hébergement et de Fabrègues pour les cascades, sera réalisé en plusieurs étapes. Suite à sa labellisation au titre de France 2030 (plan ambitieux d’investissement du gouvernement), le financement de ce projet privé est en partie pris en charge par l’Etat.
“Pics Studio, c’est un collectif, c’est une famille et c’est grâce à ça que ça marchera”, conclut avec le sourire Alain Guiraudon.