L’Éco de l’Hérault : L'Astegore, nouvelle maison d'édition littéraire et graphique
Trois créateurs de l’Hérault montent leur maison d’édition. Ils développent des formats d’ouvrages littéraires et graphiques. 2024, textes et images sont indissociables et complémentaires, l’Astegore s’en empare pour les coucher sur le papier !
Réconcilier les arts visuels et la littérature, c’est l’objectif de trois passionnés : artistes et entrepreneurs. « Vivre, le livre comme une expérience sensorielle avant tout, » Aldicius Ndiaye en est convaincu. Et il vous le dira : « finalement, ça ne fait pas si peur une page blanche ! »
Motivés ? Vous allez pouvoir échanger avec eux, envoyer vos livres et vos œuvres, l’Astegore pourrait bien vous publier. C’est la petite maison d’édition sur laquelle il faudra compter dans la région : une nouvelle opportunité pour tous les écrivains, peintres, dessinateurs et photographes.
C’est une belle histoire qui commence par une rencontre au lycée de Saint-Clément-de-Rivière. Esther Raschilas, Aldicius Ndiaye et Simon Ndiaye passent leurs années d’études ensemble, une période clé pour nouer une amitié qui donne envie d’affronter, tous les défis. Et puis Aldicius et Simon qui ne sont pas frères, même s’il porte le même patronyme, se connaissent depuis l’école maternelle à Valflaunès. Tous trois étudiants, ils vivront en coloc, et c’est dans leur village, qu’ils décident de créer l’Astegore.
Produire, éditer, animer, l’équipe souhaite « faire vivre les livres au-delà des pages, » et n’hésite pas à multiplier les événements : rencontres, salons, expositions. À noter dans les agendas par exemple : le samedi 9 mars à la Médiathèque Jules Verne de Saint-Jean-de-Védas, le Printemps des Poètes : l’exposition d’Esther Raschilas.
Les enjeux écologiques ne sont pas absents de leur stratégie d’entrepreneur responsable, ils travaillent avec des partenaires régionaux, respectueux des normes environnementales, comme l’imprimeur Escourbiac, labellisé PEFC et Imprim’Vert.
Ouvrages Littéraires et Graphiques, les premières productions : Gratte-ciel, Scoliose, Élucubrations nocturnes.
Rencontre avec Esther, Aldicius et Simon
Hérault Tribune : Qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter pour les mois qui viennent ?
Esther : Poursuivre nos projets, rencontrer des gens, continuer à diffuser ce que l’on fait, et avoir de l’inspiration pour la suite.
Simon : Faire vivre les livres et publier beaucoup d’auteurs, ouvrir cette maison d’édition au plus grand nombre, on l’espère ! On n’a pas voulu se fixer de ligne éditoriale. On veut rester ouvert à tous les publics.
Hérault Tribune : Vous avez confiance dans l’avenir ?
Simon : Tout le monde nous a dit que nous étions fous de nous lancer dans l’édition, surtout les éditeurs d’ailleurs. Mais nous, on aime bien parce que jusqu’à présent, dans tout ce qu’on a fait, tout le monde nous a toujours dit qu’on était fous, et ça nous a toujours bien réussi ! Alors on le prend comme un encouragement. On a lancé la maison d’édition avec nos projets, mais c’est presque entre guillemets secondaire […] Ça nous permet de développer une vitrine, pour pouvoir montrer aux auteurs notre savoir-faire.
Hérault Tribune : D’où vient le nom de votre maison d’édition, l’Astegore ?
Esther : L’Astegore, c’est Aldicius qui en a eu l’idée. On aimait bien les sonorités, on aimait bien aussi toutes les choses très différentes que ça évoquait dans l’imaginaire des gens. Il y en a qui nous disaient, « ah ! Oui ça me fait penser à un vaisseau spatial, » il y en a d’autres qui nous disent « c’est une vieille cabane au fond des bois, une créature mythologique ! » On a beaucoup aimé cette idée d’avoir quelque chose qui puisse faire travailler l’imaginaire de tous.
Hérault Tribune : Comment définir votre maison d’édition ?
Esther : La particularité des livres que nous éditons, c’est que ce sont des ouvrages littéraires et graphiques. Nous considérons que l’image et le texte font partie de l’œuvre à part entière. Ce n’est pas juste une illustration du texte, il y a un dialogue avec les images, les images participent du récit et ça, c’est un peu particulier, c’est un petit peu plus rare dans le milieu de l’édition. Alors, ça se fait beaucoup dans l’édition jeunesse, mais pour la littérature adulte, c’est un peu plus rare.
Simon : On a voulu combler un vide. Quand Aldicius a démarché des éditeurs, il s’est rendu compte qu’ils étaient souvent très spécialisés soit dans le roman soit dans la BD, pour le reste, ils sont très frileux.
Aldicius : Quand je proposais mes livres, souvent on me disait, « il y a trop d’images, on vous renvoie vers un éditeur de bandes dessinées. » Et les éditeurs de bandes dessinées me disaient à l’inverse, « non ce n’est pas une bande dessinée, il y a trop de texte. » Pour Esther qui fait de la poésie et de la photographie, c’est le même style de créations, donc en mettant nos projets ensemble, ça s’est imposé naturellement d’avoir un côté littéraire et graphique.
À vos claviers, à vos plumes, à vos pinceaux, à vos fusains, à vos boitiers, si vous avez un projet « littérature et art graphique, » n’hésitez pas à les contacter à l’adresse suivante : contact@astegore.com