Cinéma/Séries/TV — Montpellier

L’École internationale de création audiovisuelle et de réalisation ouvre un campus à Montpellier

L’Eicar, fondée en 1972 par le réalisateur Jean-Paul Vuillin, est une école de cinéma et d’audiovisuel qui forme chaque année des talents dans des domaines tels que la production, le son, ou encore l’acting.  Présente à Paris et à Lyon, l’école a récemment décidé de renforcer son ancrage dans le sud de la France, en ouvrant un nouveau campus à Montpellier en septembre 2025.

Situé au sein de la Halle de l’innovation de Cambacérès, cet espace de 5 000 m² sera dédié à la formation technique de l’image et du son, et permettra aux étudiants de bénéficier d’opportunités de synergies professionnelles grâce aux entreprises partenaires présentes sur le campus. Frédéric Sitterlé, nommé directeur de l’Eicar en septembre 2023, revient sur cette nouvelle étape. 

Pouvez-vous nous parler de vos ambitions pour l’école, notamment avec l’ouverture du campus de Montpellier ?

F.S : Effectivement, cela fait maintenant un an que j’ai pris la direction de l’Eicar. L’ouverture du campus de Montpellier est une étape clé de notre expansion, et nous sommes très enthousiastes à l’idée d’accompagner les étudiants dans cette région dynamique pour l’audiovisuel. L’Occitanie est un pôle majeur pour le cinéma et l’audiovisuel en France, elle se développe rapidement en termes de studios, de production cinéma et d’animation. C’est un bassin d’emploi dynamique, avec des entreprises en pleine croissance qui recherchent des talents formés. Avec ce nouveau campus, nous souhaitons répondre à une demande croissante de professionnels qualifiés. Notre mission à l’Eicar est de former nos étudiants en fonction des besoins du marché, et à Montpellier, ces besoins sont clairs. Nous voulons être présents là où les opportunités professionnelles se trouvent pour offrir à nos étudiants une formation en phase avec la réalité du secteur.

Comment l’Eicar collabore-t-elle avec les entreprises locales pour faciliter l’insertion professionnelle des étudiants ?

F.S : Nous avons à cœur de tisser des liens étroits avec les entreprises locales. Cela passe par des partenariats avec des studios et des sociétés de production, mais aussi par la mise en place de stages et d’alternances qui permettent à nos étudiants de se confronter dès leur formation aux réalités du marché. À Montpellier, nous serons implantés dans la Halle de l’innovation, un lieu stratégique où de nombreuses entreprises de l’audiovisuel se rencontrent. Nos étudiants auront donc la possibilité de travailler dans cet écosystème, de se former et de développer leur réseau professionnel. L’objectif est que nos diplômés ne se contentent pas de trouver un emploi, mais qu’ils soient déjà pleinement opérationnels dès leur sortie de l’école.

Qu’est-ce qui distingue l’Eicar des autres écoles dans la région ?

F.S : Notre positionnement est unique. L’Eicar est une école profondément ancrée dans la culture du cinéma, et cela se ressent à travers nos formations. Nous ne sommes pas une école de communication ou de design, mais une école de cinéma qui forme spécifiquement aux métiers techniques de l’image et du son. C’est ce qui nous différencie et fait notre force. À Montpellier, nous ouvrirons deux nouveaux cursus très ciblés, en film d’animation et en montage VFX, deux domaines du cinéma qui sont aujourd’hui au cœur des évolutions technologiques.

Justement, comment ces nouvelles technologies impactent-elles vos formations ?

F.S : Les évolutions technologiques, notamment l’intelligence artificielle, ont un impact majeur sur le secteur. Ces technologies permettent de rendre certaines pratiques beaucoup plus accessibles, mais elles exigent aussi des compétences nouvelles. À l’Eicar, nous intégrons ces avancées dans nos formations, notamment dans les domaines du film d’animation et des effets spéciaux. Ce sont des secteurs où la technologie joue un rôle clé. Par exemple, aujourd’hui, les étudiants peuvent créer des scènes complexes grâce à des outils d’IA, ce qui réduit la barrière à l’entrée et rend ces métiers plus accessibles.

Quel est votre projet pour l’avenir de l’Eicar, et ses étudiants ?

Nous souhaitons avant tout renforcer notre rôle dans la formation de talents pour le secteur audiovisuel, en particulier dans une région en forte demande comme l’Occitanie. Le but est de contribuer activement à l’essor économique et culturel de la région en formant des jeunes créatifs et techniquement qualifiés. De plus, nous voulons offrir à nos étudiants un environnement d’apprentissage moderne, axé sur l’innovation, la créativité et la pratique professionnelle. L’Eicar, à travers ses différents campus, doit devenir un acteur de référence pour la formation audiovisuelle en France et à l’international.

À l’Eicar, nous formons les créateurs de demain, ceux qui, à travers leurs histoires, pourront marquer les esprits et changer les perceptions. La technologie nous permet aujourd’hui de raconter des histoires d’une manière inédite, mais l’essentiel reste l’humain, la créativité et la capacité à toucher le public. C’est pour cela que nous mettons un point d’honneur à accompagner nos étudiants dans leur démarche artistique et professionnelle, en veillant à ce qu’ils soient prêts à relever les défis de demain.

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