Législatives 2024 : Hérault 7e circonscription, la hausse de la participation propulse le candidat RN à l’Assemblée dès le 1er tour

Le député sortant, Aurélien Lopez-Liguori a profité de la forte participation, avec un score de 51,66% qui lui permet d’être réélu dès le 1er tour. En effet, ces voix abstentionnistes ont majoritairement représenté un électorat favorable au RN. En dehors de la 2e circonscription remporté aussi au 1er tour par Nathalie Oziol pour le Nouveau Front Populaire et la 3e où  Fanny Dombre-Coste également pour NFP est en tête, toutes les autres voient les candidats du RN se qualifier pour le second tour en faisant les meilleurs scores. 

Aurélien Lopez-Liguori veut voir une victoire de son parti, plus que de sa personne : « C’est le rassemblement national avant tout », affirme-t-il. Et il précise : « c’est une dynamique nationale, elle est induite par Jordan Bardella et par Marine Le Pen qui font du très bon boulot, mais également par les députés sortants, les quatre-vingt-neuf députés qui ont été élus il y a deux ans et qui ont prouvé qu’ils étaient des hommes et des femmes de dossier, qu’ils connaissaient leurs sujets, qu’ils étaient respectables, qu’ils avaient de la tenue dans l’hémicycle face à certains qui en avaient moins, voire pas du tout. »

Le député de la 7e en est convaincu : « nous avons réussi à prouver que nous étions aptes à gouverner […] quand vous voyez que les députés qui sont réélus dès le premier tour pour le RN, il y en a 37. La plupart sont des députés sortants parce que juste, ils ont fait ce qu’on attendait d’eux, c’est-à-dire être partout sur le terrain, s’occuper des gens, recevoir les gens en permanence, dans les permanences itinérantes, faire remonter les problématiques du terrain à Paris dans l’Assemblée. »

La conjoncture a ainsi profité à Aurélien Lopez-Liguori, qui va, avec cette victoire précoce, faire campagne en faveur des candidats RN encore en lice dans le département de l’Hérault. Si Gabriel Blasco avait en 2022 devancé le candidat RN de 12 voix sur la ville de Sète, cette fois le député sortant le distance largement avec 1 523 voix d’avance. Aurélien Lopez-Liguori n’a pas attendu pour republier l’appel sur X (twitter) de Jordan Bardella aux Français à voter pour « l’Union nationale autour de nos valeurs et de notre identité ». 

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De son côté, Gabriel Blasco, le candidat représentant l’union de la gauche semblait avoir anticipé cette défaite et préfère se concentrer sur le positif. En effet, le membre du PCF affirmait hier soir « les résultats que nous redoutions se sont confirmés », tout en soulignant les motifs d’espoirs quant aux « victoires de demain » suscités par « une gauche enfin rassemblée ».

Enfin, la candidate soutenue par la majorité présidentielle, bien que présentée sans étiquette, Jocelyne Gizardin, déplore que les électeurs aient ignoré la « seule issue » face à la situation que vit le pays en ne soutenant pas la « concorde républicaine » représentée par elle et son bloc. Dans l’esprit de la rhétorique du ni-ni, elle critique notamment la tendance aux « vociférations » dans l’hémicycle, à la fois de la part du bloc « dominé par l’extrême gauche » et de celui d’extrême droite. L’adjointe au maire de Sète exprime ainsi son pessimisme quant aux heures à venir du pays, dans un contexte de tension nationale qui vient s’ajouter à celle déjà bien présente à l’échelle internationale.