Politique — Montpellier

Législatives 2024 : Les syndicats s'unissent contre l'extrême droite

Pour les syndicats, l’extrême droite a atteint un seuil inquiétant en arrivant en tête des suffrages lors du premier tour des élections législatives anticipées. Face à cette situation, une large intersyndicale comprenant la CFDT, la CGT, l'UNSA, la FSU et Solidaires appelle à un sursaut démocratique, social et républicain le dimanche 7 juillet.

Opération de tractage et prises de parole à Montpellier devant la gare ce jeudi 4 juillet, le message est clair : « il est impératif d’empêcher l’extrême droite de prendre les rênes du pouvoir » pour protéger les libertés fondamentales et le progrès social. « L’extrême droite au pouvoir, ce sont des libertés en moins », préviennent-ils. Et pour eux, la menace concerne directement « les libertés syndicales, judiciaires et de la presse. » 

Comme dans la déclaration intersyndicale, Serge Ragazzacci, Secrétaire général de la CGT 34 souligne également les politiques discriminantes prônées par l’extrême droite, qui divisent les citoyens selon leurs origines, religions ou orientations sexuelles. Il dénonce les « conséquences désastreuses » de telles politiques sur l’égalité salariale entre les sexes et les droits des femmes. Une telle situation serait « une régression majeure pour les droits des travailleurs et des travailleuses. »

Un programme anti-social

Le programme du Rassemblement National (RN) est critiqué pour ses mesures anti-sociales. Selon les syndicats, ce programme n’apporte aucune véritable amélioration du pouvoir d’achat, ne prévoit pas l’abrogation de la réforme des retraites et impose l’austérité aux services publics. La déclaration du 1er juillet ajoute que l’extrême droite au pouvoir ce sont « des baisses d’impôts pour les plus riches et les grandes entreprises, au détriment de la solidarité nationale. »

L’intersyndicale lance un appel à la responsabilité citoyenne. Les électeurs sont incités à voter pour les candidats les mieux placés pour battre l’extrême droite. Au micro devant la gare Saint-Roch, Serge Ragazzacci explique que : « pour faire valoir nos intérêts, mettre en échec les puissances de l’argent, combattre le poison du racisme et de la haine. Manifestons dimanche, manifestons notre soutien au programme du front populaire, camarades, citoyens, aux urnes ! »

« La haine de l’étranger aujourd’hui, c’est le malheur de la France de demain ! » Serge Ragazzacci

« La haine de l’étranger  aujourd’hui, c’est le malheur de la France de demain ! » Pour le responsable syndical Secrétaire général de la CGT dans l’Hérault, « nous sommes en train de vivre un moment vital de l’Histoire de notre pays, de notre nation, de notre République. C’est ce moment particulier qui justifie l’action de la CGT pour préserver nos valeurs, nos idéaux et les intérêts des travailleuses et des travailleurs de ce pays, quel que soit leur pays d’origine, leur couleur de peau, leur religion ou leur absence de religion. Camarades, chacune et chacun peut dans les heures qui restent agir, débattre, convaincre et faire pencher la balance du bon côté. Face aux mass medias ; aux machines à broyer les cerveaux, nous n’avons pour nous que la force de nos convictions et le courage de notre action. »

Un autre appel fort résonne du côté de la jeunesse, avec la CGT, Solidaires-jeunes, le SCUM, UNEF et USL (Union Syndicale Lycéenne) et l’Union étudiante, pour aussi dénoncer « le danger du fascisme et de l’extrême droite. » Les jeunes accusent la politique d’Emmanuel Macron d’avoir « renforcé les idées d’extrême droite » à travers des politiques « de casse sociale, responsables du chômage et de la précarité. » Ces syndicats rejettent fermement une victoire de l’extrême droite, qu’elle soit « relative ou absolue. » Une victoire qui pour eux aurait des conséquences déplorables telles que « le racisme, le sexisme, les attaques contre les droits des femmes et des LGBTQIA+, la destruction de l’écologie et la restriction des libertés. »

Pour contrer le RN et ses alliés, « l’heure est à l’unité républicaine », affirment les syndicats et ils motivent tous les jeunes à voter le 7 juillet pour réduire au maximum le nombre de députés d’extrême droite. Les victoires sont possibles et ils prennent en exemple « la décision récente de Gabriel Attal de ne pas publier le décret réformant l’assurance chômage. » Leur mot d’ordre reste que le combat doit se poursuivre, et dimanche ce sera dans l’isoloir et dans les urnes.

[VIDEO] Extraits des interventions du 4 juillet 2024 – Intersyndicale :

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