Législatives, 4e circonscription : Michel Garcia veut « mettre de l’huile dans les rouages »
Michel Garcia est agriculteur sur la commune de Villeveyrac, chef d’entreprise dans l’agroalimentaire. Il est né sur ce territoire, y travaille et y est engagé depuis plus de 25 ans.
Michel Garcia raconte « avoir commencé ses engagements au sein des jeunes agriculteurs de l’Hérault. J’ai ensuite été élu à la chambre d’agriculture de l’Hérault où je me suis occupé de tout ce qui est diversification et circuit court. Puis j’ai siégé 10 ans à l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture au niveau national, où j’ai été président des marchés de producteurs de pays et de Bienvenue à la ferme. En 2014, j’ai été élu sur Villeveyrac en tant que conseiller municipal de Christophe Morgo. En 2017, avec la fusion, j’ai été désigné vice-président de Sète Agglopole Méditerranée par François Commeinhes sur les thématiques agricoles que je connaissais et la thématique des espaces naturels, de l’environnement. Je suis également président de la Commission Locale de l’Eau et du site Natura 2000, ce qui m’ouvre un spectre beaucoup plus large que l’agriculture, car on touche à l’environnement. C’est quelque chose qui est passionnant. »
Son binôme (le terme de suppléant ne lui convient pas, car « ce n’est pas valorisant d’être un remplaçant, c’est un rôle qui peut être ingrat »), Laure Capelli est seconde adjointe à la mairie de Saint Gély du Fesc, en charge des associations et de l’événementiel. Elle est DRH dans une entreprise et est très investie dans le social.
Le projet
Michel Garcia précise que « nous n’avons pas d’investiture. Nous sommes hors parti. Notre seul parti, c’est le territoire et ses habitants. C’est cela qui nous intéresse : travailler pour eux et avec eux. Et c’est ça le vrai rôle d’un politique aujourd’hui, s’occuper des habitants. Le député lui, vote la loi, l’amende ou la propose : mais si la loi est verticale et descend de Paris pour venir s’appliquer sans comprendre les contraintes des habitants ou du territoire, cette loi, elle est subie. Aujourd’hui, on ne doit pas subir les lois. Elles sont là pour améliorer le quotidien des Français. Donc elle doit être créée à partir du territoire, remonter à Paris, être débattue à Paris et redescendre sur le territoire, avec une possibilité d’adaptation en fonction du territoire et des enjeux majeurs de celui-ci. »
Le territoire
Le candidat énumère des exemples d’enjeux majeurs : « la loi littorale, l’aménagement du territoire sur des zones comme le plateau du Larzac, une commune comme Saint-Michel (60 habitants) ne peut pas avoir les mêmes règles d’urbanisme qu’une commune comme St Gély du Fesc ou comme Mèze. »
Michel Garcia considère qu’en politique « il y a le savoir-faire et le savoir-être. Sur le savoir-être, le mode de fonctionnement que je veux mettre en place durant mon futur mandat, c’est d’être au plus près de la population, parce que je pense que c’est dans la discussion avec elle que l’on peut réfléchir, aménager et proposer des lois qui correspondent aux gens. Je propose d’avoir une permanence mobile, c’est un van qui est aménagé en bureau pour aller à la rencontre des citoyens, car c’est au député d’aller à la rencontre, ce n’est pas au citoyen d’aller voir le député. Je ne suis pas un élu, je suis un représentant. » Le candidat va également organiser chaque année « la journée des 100 : 99 communes sur la circonscription, donc 99 maires et un député. Ce sera une journée d’échanges, basée sur le dialogue, mais aussi pour juger l’activité du député. Cela n’existe pas. Je pense organiser cette énorme circonscription en 5 zones, avec un référent par zone, parce que les problématiques sont différentes : le bassin de Thau (la LGV), la Vallée de l’Hérault, le Lodévois-Larzac (l’hôpital et le loup), les Cévennes Gangeoises (la mobilité) et le Pic St Loup. Cela permettra plus de réactivité dans les échanges, pour faire remonter les informations au député et également pour que le député fasse plus rapidement descendre les informations sur le territoire. On doit travailler sur chaque problématique avec réactivité et en lien avec les territoires. J’imagine également organiser une journée que j’appelle ‘ensemble’, une fois par an où les 128 000 habitants seront invités (sur inscription). L’idée est que les citoyens passent une journée avec leur député, autour d’activités (une partie de pétanque, du volley, une grillade, une brasucade pour favoriser les échanges ‘à la bonne franquette’) : cela permet de tisser du lien et d’échanger avec le député, car en réunion, c’est souvent compliquer de prendre la parole. Ce sera plus facile de me faire passer des messages. Le rôle d’un député c’est de mettre de l’huile dans les rouages, de faciliter la vie des gens. »
Michel Garcia fait campagne sur le terrain depuis le mois de février. Mercredi 25 mai au soir, il sera à Valflaunès à 18h30, salle du Pic St Loup, petite commune où il a une attache particulière : « un monsieur a beaucoup compté là-bas, il a été maire pendant 58 ans, conseiller général pendant 46 ans, qui a été sénateur. Ce monsieur, c’était mon grand-oncle, Gabriel Calmels. C’est ma madeleine de Proust à moi ». Le 30 mai, réunion publique à Lodève, espace MC Bousquet, le 31 mai à St Bauzille de Putois, le 3 juin à Saint-Martin de Londres, le 4 juin à Mèze, le 7 juin à St Gély du Fesc et le 10 juin à Villeveyrac, ce sera une soirée de clôture pour remercier tous ceux qui m’ont accompagné, qui m’ont donné un coup de main : « parce que mener une campagne cela ne se fait pas tout seul. J’ai autour de moi un collectif, ce sont des amis, des gens qui ont envie de m’accompagner. Je ne fais pas de politique partisane, certains sont à gauche, d’autres à droite, pas trop d’extrême, car ce n’est pas ma tasse de thé. C’est ça qui est intéressant, ce sont les rencontres avec l’humain », précise le candidat.