Législatives, 4e circonscription : Pierre Bastide d'Izard veut ‘ramener l’église au centre du village'
Pierre Bastide d'Izard est le candidat du Mouvement pour la Ruralité. Sa suppléante, Josette Bouvier est la trésorière départementale de la Chasse au Féminin.
Ce cadre du secteur vitivinicole est également propriétaire d’un restaurant à Sète. « La 4e circonscription est la plus grande en nombre d’inscrits et en surface. En termes de ruralité, 80 des communes sont en zone ruralité, elle est donc impactée par nos idées » explique le candidat.
Le projet
L’ancien ‘Chasse Pêche Nature et Traditions’ est devenu le Mouvement pour la ruralité « afin d’intégrer des sujets beaucoup plus larges » précise Pierre Bastide d’Izard. « Sur mes observations quotidiennes, je me suis lancé par intime conviction. Je suis libre et décomplexé, n’appartenant à aucun parti. Mon constat est que l’on ne peut pas continuer une politique dévastatrice pour le monde rural. Il faut stopper cette centralisation des pouvoirs vers les métropoles : c’est une désertification du monde rural avec les fermetures de classes, de commerces, des services de proximité, des hôpitaux et des urgences, ce sont les déserts médicaux, la fracture numérique sur certains territoires, avec une population vieillissante, des problèmes d’emplois et de mobilité » expose le candidat. Il rajoute : « l’Association des Maires de France vient de lancer une enquête pour identifier les solutions de revitalisation des zones rurales et de bien se rendre compte des différences de dotations entre le rural et l’urbain. »
Pierre Bastide d’Izard se positionne sur le « bon sens et le vivre ensemble. On ne peut pas se confronter à tout le monde tout le temps. » Il s’interroge : « comment a-t-on pu s’écarter autant des fondamentaux ? ». Pour lui, « il faut rééquilibrer, donner plus de pouvoirs aux maires, car le maire est le socle de son territoire ».
« Le programme du Mouvement pour la ruralité est décliné dans chaque département et circonscription. Nous sommes le seul mouvement à avoir validé 30 propositions, les avoir présentées à tous les candidats à la présidentielle. Notre point de départ c’est d’avoir un secrétariat d’État à la ruralité relié au ministère de l’Agriculture. Sur les derniers gouvernements, nos ministres de l’environnement étaient toujours contre la chasse ou la pêche. Il faut ‘ramener l’église au centre du village‘ », conclut le candidat.
Le territoire
Sur la question de la ZFE, le candidat précise que « certains villages sont contre, mais bien obligés de suivre, car la Métropole l’a décidé. Ces zones privatives de libertés sont ridicules. Derrière, c’est le lobby des véhicules électriques et un nouvel impôt au passage avec la vignette Crit’Air. Je ne suis pas pour ces postules écologiques radicales et punitives. D’ailleurs, en termes écologiques, c’est absurde, les gens en sont désabusés, car chaque sujet conditionne des décisions périphériques : les bornes de recharge, le recyclage des véhicules électriques, dont leur batterie … »
Pierre Bastide d’Izard pense « qu’il faut une politique de revitalisation de l’économie rurale, il faut la redynamiser : maintenir les services publics de proximité, aider à la création de TPE et PME pour créer de l’emploi. Installer des zones franches par exemple, baisser les taux d’imposition, développer le commerce et l’artisanat. Finalement, l’objectif c’est que les gens se sentent bien et restent. Il faut également soutenir les filières de circuits courts. La 4e circonscription est très riche pour cela, elle va de la mer au Larzac. »
Le candidat rajoute « la nécessité de renforcer les mesures de défense du ‘fabriquer en France’. Le 1er employeur, c’est la filière vitivinicole, on doit les aider à se développer, renforcer sa défense. Les contraintes du monde agricole sont conséquentes : la ressource en eau, un bien commun à se partager, les produits de culture, et la question du revenu agricole. On doit préserver ces gens qui entretiennent l’environnement comme l’économie. Les pêcheurs sont eux aussi impactés. Ces quotas, le nombre de jours de pêche, la politique agricole commune ont profité aux grosses exploitations. D’ailleurs, je suis pour l’Europe, mais je l’aurais construite différemment, à 12 d’abord, puis en intégrant les pays au fur et à mesure. Aujourd’hui il y a trop de pays disparates à harmoniser sur tous les sujets. »
Pierre Bastide d’Izard organise des réunions avec plusieurs secteurs professionnels très présents sur le territoire.