Législatives, 4e et 9e circonscriptions : que pensent vos candidats de la réforme de l'école ?
Voici les avis et positionnements concernant la réforme de l’école de certains candidats sur la 4e et la 9e circonscription.
Plusieurs thèmes ont été soulevés par certains candidats, jugeant le sujet important à développer. Nous avons posé les mêmes questions aux candidats avec qui nous avons pu entrer en contact. Voici un retour des avis de ce qui nous ont répondu sur la réforme de l’Ecole, de l’Education nationale.
Pierre Bastide d’Izard, Mouvement pour la Ruralité, 4e
“Une école de l’excellence pour tous. L’éducation est une priorité pour remettre la France debout. Notre école est la condition de l’unité nationale et républicaine. Elle doit s’attacher en premier lieu à transmettre les savoirs fondamentaux : le français, les mathématiques et l’histoire-géographie doivent constituer un socle de connaissances pour tous. Donner aux jeunes Français une culture commune est une nécessité pour restaurer un lien social solide et refonder un réel sentiment d’appartenance au pays. À partir de ce socle, l’éducation vise aussi une ouverture au monde, une insertion dans la société du numérique et une préparation aux différents métiers, pour offrir à la jeunesse les armes pour affronter demain. Elle est le premier levier d’action contre le chômage de masse dans notre pays, et tout particulièrement celui des jeunes.
Améliorer l’orientation des jeunes et revaloriser l’enseignement professionnel et faire de l’apprentissage la seule voie pour permettre le passage de l’école au monde professionnel, permettront de ne laisser personne au bord du chemin. De tels objectifs ne sont atteignables que si l’on restaure l’autorité nécessaire et la reconnaissance sociale du métier d’enseignant. Loin du carcan bureaucratique actuel, leur mission doit se déployer en accroissant l’autonomie des différents acteurs et en donnant les outils d’une confiance renouvelée avec les familles. Pour atteindre cet objectif nous souhaitons décentraliser l’« éducation nationale » vers les Régions, pour plus l’efficacité et de prise en compte des spécificités locales et nous appuyer sur un enseignement privé qu’il convient d’aider à se renforcer là où il est absent.
Michel Garcia, sans étiquette, 4e
“La multiplication des réformes imposées à marche forcée et le manque de moyens chronique ont dégradé les conditions de travail des enseignants, des personnels et des élèves ; et participe très largement à la crise des vocations.
Si la revalorisation des salaires des professeurs est un levier indispensable, la reconsidération du métier est tout aussi importante et doit être fortement renforcée : les “job dating”, non seulement ne garantissent pas des compétences académiques indispensables à la capacité d’enseigner, mais dégradent encore plus l’image de la profession laissant sous-entendre que tout un chacun est apte à devenir enseignant .
La polyvalence espérée des enseignants – censée palier aux difficultés de remplacement des collègues toutes matières confondues – tend à transformer le métier d’enseignant – dont la fonction première est la transmission de savoirs académiques – en animateurs polyvalents “un adulte devant chaque classe”.
Il faut rétablir l’autorité, protéger l’institution et les personnels en cessant de faire entrer les problèmes de la société au sein de l’école afin de préserver cet endroit sacré d’apprentissages fondamentaux.
La formation des enseignants doit se baser sur une formation académique plus solide, plus courte et s’accompagner dès la 2e année d’une option “enseignement” pour ceux qui se destineraient à l’enseignement. Le report du concours du CAPES (concours à pérenniser) en Master2 n’a fait que décourager des candidats, tout comme le déséquilibre entre l’écrit et l’oral où finalement la pédagogie et la connaissance du vocabulaire institutionnel deviennent plus essentielles que les savoirs académiques d’une matière.
Le retour des mathématiques au lycée annoncé en fanfare, mais de façon verticale sans concertation, ne verra finalement le jour que sous forme d’option (une complication de plus pour l’établissement des emplois du temps au lycée au vu des multiples options). Une vision à long terme, concertée avec les enseignants semble urgente, et il serait bien que Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale s’exprime rapidement sur le sujet.
L’école ne doit pas avoir pour but unique de former de futurs salariés, mais de transmettre des connaissances et des savoirs fondamentaux, d’expérimenter la réflexion et d’assurer l’égalité des chances.
Devant l’urgence, il faut renouveler tous les contractuels mobilisés cette année et cesser toutes suppressions de postes.”
Roger Ducamp, Debout la France, 4e
“Encore une réforme de plus, une rustine qui ne change pas le système en profondeur. Constat : La France a chuté au 25e rang mondial et surtout en mathématique. Le Français n’est plus maîtrisé à la sortie de l’école, les bacheliers ne savent plus écrire. La France a chuté de 16 points pour passer au groupe dans la moyenne de l’OCDE. Le nombre d’élèves en difficulté augmente. Cette réforme n’aborde pas l’insécurité dans les établissements, du harcèlement, du suicide des élèves, et des professeurs, de la drogue à l’intérieur et à la sortie des écoles. Les élèves issus de l’immigration sont 2 fois plus susceptibles de rejoindre le groupe des élèves en difficulté. Et cette réforme ne tend pas la France à s’approcher du podium du classement des meilleurs détenu par Shanghai, la Corée du Sud et la Finlande. Les enseignants sont encore une fois pris pour des imbéciles. Ça n’est pas avec une augmentation que l’on réglera leurs problèmes fondamentaux : l’autorité, la sécurité et le contenu des programmes, sans oublier la formation des enseignants. La France s’obstine dans l’immobilisme et ne s’inspire pas des meilleurs systèmes d’enseignement du monde. La réforme doit repenser en profondeur la formation des enseignants, la revalorisation de leurs salaires, la refonte des programmes scolaires en s’inspirant des meilleurs mondiaux, en accentuant la sécurité dans les établissements, tolérance zéro pour toutes formes d’agression. Revaloriser la filière apprentissage et contrat en alternance pour atteindre celle de l’Allemagn.”
Mathilde Lotta, Mouvement pour les Animaux , 9e
Mathilde Lotta n’étant pas disponible au moment de l’interview, nous avons échangé avec Catherine Bompard, la présidente nationale du Mouvement pour les animaux.
« Nous offrons notre travail aux écoles, aux activités extrascolaires et dans chaque foyer. Il s’agit de permettre aux enfants d’être en harmonie avec les animaux. De mieux les connaître, savoir comment se comporter avec eux, les respecter. Au-delà de ces bons moments, cela leur permet d’entretenir une relation plus sécurisée avec les animaux. »