Législatives, 5e circonscription : que pensent vos candidats de la réforme des institutions ?
Voici les avis et positionnements concernant la réforme des institutions de certains candidats sur 5e circonscription.
Plusieurs thèmes ont été soulevés par certains candidats, jugeant le sujet important à développer. Nous avons posé les mêmes questions aux candidats avec qui nous avons pu entrer en contact. Voici un retour des avis de ce qui nous ont répondu sur la réforme des institutions.
Aurélien Manenc, Parti Socialiste
“On constate une désaffection pour les élections. Les Français ne se sentent pas écouter, ils se tournent vers le populisme. La société a changé, il faut écouter les citoyens en permanence : défendre le RIC et le RIP (référendums). Il faut accentuer la décentralisation avec un Etat qui conserve le régalien et le reste aux régions et aux communes car le local est plus efficace, mais il leur faut les bons moyens. Il faut également prendre en compte le vote blanc, en tout cas lancer le débat car il y a des freins administratifs. Il faut modifier le calendrier électoral et placer les législatives au milieu du mandat présidentiel et bien entendu, une partie proportionnelle. Le vote électronique et le vote à distance avec une simplification administrative sont également importants.”
William Rouanet, Le Trèfle
“Les réformes engagées par le Gouvernement ne sont que du bricolage, nous sommes pour un retour du septennat avec le référendum d’initiative citoyenne, donner la parole aux citoyens et non les mépriser.”
Pierre Polard, Nupes
“S’agissant des institutions, l’essentiel est de redonner confiance aux citoyens, de leur permettre de faire entendre leur voix et pas uniquement au moment des élections. C’est la finalité du Référendum d’initiative citoyenne (RIC), par lequel les citoyens qui réunissent suffisamment de signatures peuvent révoquer des élus, proposer ou abroger une loi et modifier la Constitution.
Par ailleurs, la reconnaissance du vote blanc, la mise en place du vote obligatoire et l’instauration d’un seuil de votes exprimés pour valider une élection permettront de renforcer la légitimé des scrutins et des élus. A terme, une évolution de notre régime vers une « 6ème République » doit permettre de mettre un terme à la « monarchie présidentielle » que nous connaissons et qui donne des pouvoirs démesurés à un seul homme : le Président de la République.
Au niveau local, il semble important de réaffirmer le rôle de la commune comme espace de la démocratie de proximité. Les politiques menées ces dernières années se sont traduites par une baisse de nos moyens avec la diminution des dotations sous le mandat de François Hollande, par la réduction de notre autonomie avec la suppression de la taxe d’habitation par Emmanuel Macron. Et surtout par une défiance, voire du mépris pour les élus locaux.
C’est pourquoi je défends un programme qui redonnera aux communes le rôle de cellule de base de la démocratie locale, permettra leur libre association (fin des intercommunalités « XXL » imposées) et les impliquera pleinement dans les décisions et la mise en œuvre des investissements de la planification écologique. Nous rééquilibrerons la dotation globale de fonctionnement pour lutter contre les inégalités territoriales. Nous refonderons la fiscalité locale (taxe foncière notamment) pour la rendre progressive et que chacun paie à hauteur de son patrimoine total réel.
Enfin, il convient d’affirmer les trois échelons d’organisation décentralisée (communes, départements, régions) pour mettre fin à la superposition d’échelons technocratiques (métropoles, intercommunalités géantes…) qui éloigne les citoyens des prises de décision.”