Législatives, 7e circonscription : que pensent vos candidats de la réforme de la retraite ?
Voici les avis et positionnements concernant la réforme de la retraite de certains candidats sur la 7e circonscription.
Plusieurs thèmes ont été soulevés par certains candidats, jugeant le sujet important à développer. Nous avons posé les mêmes questions aux candidats avec qui nous avons pu entrer en contact. Voici un retour des avis de ce qui nous ont répondu sur la réforme de la retraite.
Christophe Euzet, Ensemble
“Nous avons la chance de vivre dans un pays dans lequel l’espérance de vie à considérablement augmenté depuis la mise en place du système de retraite par répartition et on peut prévoir que le phénomène va se poursuivre et s’accentuer. Dans le même temps, l’âge d’entrée sur le marché du travail est passé en moyenne de 20 à 26-27 ans. On travaille donc moins longtemps et l’on bénéficie du système de répartition beaucoup plus longtemps.
L’idée consiste, à partir de 2032 (génération 1969), à rajouter un trimestre de travail pour arriver à terme à une retraite à 65 ans. Grâce à cela, les retraites seront immédiatement portées à un minimum de 1100€ et les régimes spéciaux progressivement supprimés. La pénibilité sera évidemment prise en compte pour les métiers difficiles. Cette réforme est un gage de pérennité de notre système de retraites par répartition. La solidarité intergénérationnelle, si chère à notre pays, demeurera ainsi un pilier fondamental de notre modèle de société.”
Julie Garcin Saudo, Parti Socialiste
“Du projet du gouvernement actuel, on ne sait pas grand-chose mais suffisamment pour être inquiet.
Je ne me fais aucune illusion ; depuis plus de 5 ans, notre modèle social est malmené et l’absence de dialogue et de concertation est une constante qui me révolte. Souvenez-vous en 2020 du projet initial de réforme des retraites pour lequel le gouvernement avait décidé de passer en force avec le 49.3 !
L’âge de départ est important mais encore faut-il avoir une retraite à taux plein et être en pleine santé pour pouvoir en profiter.
Je souhaite porter le montant minimum des retraites à 1.200€, indexer leur montant sur l’inflation, rétablir les critères de pénibilité, valoriser l’engagement bénévole et permettre à chacun de partir, au maximum, à 62 ans.
Il faut surtout apporter une réponse globale qui améliore la sécurité financière et la qualité de vie des retraités en prenant en compte le pouvoir d’achat, l’accès aux services publics et la participation à la vie sociale et citoyenne.”
Aurélien Lopez-Liguori, Rassemblement national
“S’il y a bien un dossier sur lequel la gestion technocratique et antisociale d’Emmanuel Macron s’est manifesté, c’est la réforme des retraites.
Illisible et incompréhensible, cette réforme crée un système de points dont les complexes critères de calcul sont renvoyés à des ordonnances et des décrets – c’est-à-dire à Macron lui-même. Injuste, elle augmente à 65 ans l’âge minimal d’entrée en retraite, sans préciser avec combien d’annuités, et pousse les Français, dont l’espérance de vie en bonne santé diminue, à travailler plus longtemps. A l’inverse, la réforme des retraites de Marine Le Pen est juste et claire !
Tout Français entré dans la vie active avant 20 ans aura droit à une retraite à taux plein dès 40 annuités de cotisation, à un âge minimal de 60 ans. Pour les autres Français, ces seuils, proportionnels, ne pourront dépasser un maximum de 42 annuités et 62 ans.
Enfin, Marine Le Pen veut l’indexation des retraites sur l’inflation qui atteint aujourd’hui des sommets dignes du choc pétrolier de 1973.”
Gabriel Blasco, Nupes
“Ce droit à la retraite à 60 ans sera une victoire pour les plus bas salaires et les plus précaires.
Concernant nos ainé.es, le bilan de macron est désastreux : entre la loi grand âge abandonnée et la dégradation des conditions de vie des personnes âgées dans les EHPAD. Maintenant c’est notre système de retraite qui se trouve dans le viseur de la droite d’E. Macron à M. lepen. Ils veulent, par dogmatisme, nous faire travailler plus longtemps et supprimer les régimes spéciaux.
Nous, nous proposons de garantir une retraite digne, c’est un choix politique. « Il faut faire de la retraite non plus l’antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie » disait A. Croizat. Ce droit à la retraite à 60 ans sera une victoire pour les plus bas salaires et les plus précaires. Une retraite à 60 ans à taux plein, après quarante annuités de cotisation avec une attention particulière pour les carrières longues, discontinues et les métiers pénibles. Une retraite portée a minima au niveau du smic revalorisé toutes les pensions pour une carrière complète, et le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté.”
Daniel Pilaudeau, Lutte Ouvrière
“Ce projet de réforme des retraites, c’est une provocation.
C’est nous et nous seuls, les travailleurs, qui finançons les retraites. C’est directement issu de notre travail. Et c’est ces larbins au service des grands patrons, qui veulent décider de comment les payer. Au final, chaque fois qu’ils croquent dans les retraites, c’est une part supplémentaire des richesses que nous produisons qu’ils nous volent. C’est nos salaires qui réduisent.
En plus, quand l’âge de départ à la retraite recule, le chômage progresse. D’un côté il y a les travailleurs les plus usés qui finissent leur carrière à pointer au chômage, avec tout ce que ça implique sur le plan social. Et pour les plus jeunes, les postes qui tardent à se libérer. Et c’est déjà une réalité! Il y a de plus en plus de personnes qui sont contraintes de travailler, non pas jusqu’à 65, mais 67 ans, parfois même plus. D’autant plus chez les femmes.
Ces réformes n’appellent qu’à être combattues par les travailleuses et les travailleurs eux-mêmes ! C’est comme ça que nous imposerons nos intérêts.”