Législatives, 7e circonscription : Yves Michel et Blandine Authié à l’assaut du mandat de député

Sans investiture de parti politique, Yves Michel et Blandine Authié se positionnent comme « candidats de rassemblement de la droite et du centre » et précisent que « c’est avec la plus grande énergie et détermination qu’ils mèneront à bien leur projet. » Le binôme revendique « sa liberté pour ne pas être obligé de suivre des règles d’un parti au détriment du territoire que nous représentons. »

Au fil de ses mandats et implications, Yves Michel « a cherché à voir comment intervenir pour que notre territoire avec ses spécificités puisse être reconnu et les réglementations puissent être adaptées. C’est difficile parce que nous avons une accumulation de contraintes : loi littorale, inondations, l’ensemble de l’espace naturel à protéger. Tout cela nous contraint dans l’action publique. C’est la raison pour laquelle j’ai pensé qu’il était important de s’engager pour le territoire et ses habitants. Faire adapter au niveau local les réglementations nationales. Nous voulons faire entendre la parole des territoires. »

Le candidat précise que c’est pour toutes ces raisons, et notamment à la demande de certains élus, maires (il cite : « Agde, Sète, Vias, Bessan, Pomerols, St Thibéry, et d’autres de principe que je dois rencontrer prochainement »), « que j’ai décidé de me présenter aux élections législatives de juin. Je voulais que notre binôme partage les mêmes valeurs, le même engagement, la même expérience. C’est ce qui est indispensable : cette expérience d’élu qui nous lie avec la population, les services de l’État et les représentants nationaux. Tout cela est au-delà des partis politiques, nous ne sommes pas des élus encartés. » Yves Michel précise que « pourquoi avoir ‘passé le pas’ ? Parce que nous nous sommes un peu sentis abandonnés sur le territoire, nos sujets et problématiques n’ont pas été suffisamment pris en compte par rapport au territoire. Un sentiment de manque de reconnaissance et de manque d’écoute. »

« Les sujets sont multiples » annonce le candidat. La synthèse de ces sujets concerne « des points qui ne sont pas forcément rattachés à des problématiques nationales portées par les partis politiques. Le premier point concerne les difficultés de logement : la rareté du foncier fait exploser les prix. De ce fait, les jeunes de nos communes rencontrent des difficultés à s’installer sur notre territoire. Un de nos sujets forts, c’est donc la primo accession, on ne peut pas se contenter d’avoir seulement du logement social. Il le faut, mais il faut laisser le choix de pouvoir accéder à la propriété. Nous voulons donc mettre au même niveau la primo accession que le logement social, l’intégrer dans les quotas. Des questions se posent : comment aider le financement ? Avec le maintien du prêt à taux 0, et également par la garantie d’emprunt. Aujourd’hui nous l’apportons aux bailleurs sociaux, nous pourrions coupler une garantie d’emprunt de la commune et de l’État, pour aider les primo-accédants. Nous pourrions également réguler le prix d’acquisition du foncier. »

D’autres points ont été listés par le candidat : « la sécurité, soutenir les moyens affectés à la sécurité, aider les forces de l’ordre, maintenir leur budget. Les questions concernant nos aînés : il faut leur garantir des revenus, leur permettre d’avoir un maintien du pouvoir d’achat. La désertification médicale et le manque de médecin, c’est un vrai problème. Les solutions doivent être portées au niveau local et national. Par exemple avec les maisons de santé, il faut réduire leurs charges, les lourdeurs administratives pour que les médecins se concentrent sur leur patientèle. »

Yves Michel a également précisé « l’importance du volet environnemental. Par mes fonctions, j’ai pu constater que l’économie et l’écologie ne sont pas antinomiques, bien au contraire. Nous devons protéger cette richesse que nous avons en adaptant de façon raisonnée l’activité humaine et en informant la population sur ces richesses autant que les nouveaux arrivants. La ressource en eau est également un point très important : on en a besoin. Il y a sur ce sujet un blocage de la réglementation, car la réutilisation des eaux usées ne permet pas d’irriguer les cultures. C’est un gaspillage d’eau, d’eau de qualité, car l’eau à la sortie de la station est de qualité ‘eau de baignade’, donc elle est épurée. »

Le candidat conclut en rappelant « mon attachement au lien social. Il nous faut soutenir les associations et leurs bénévoles. Il faut reconnaître leur implication, leur rôle, leur statut. Quand vous êtes passionné par la culture, le sport ou les actions caritatives, les ‘différences’ n’existent plus, chacun apporte à la société, au collectif. Il faut protéger et fournir une reconnaissance à ces personnes. »

Yves Michel pense que « ce qui s’est exprimé lors des dernières élections, c’est un manque de reconnaissance, ce manque de prise en compte de l’humain, c’est un sentiment difficile à porter. Il faut redonner espoir aux gens en leur donnant de la valeur, quel que soit leur ‘niveau’. » Il rajoute « notre candidature est une candidature de construction et pas d’opposition. Nous ne sommes pas encartés, mais certains ont souhaité nous apporter leur soutien. Nous en sommes heureux et le prenons comme une reconnaissance de notre travail. Nous ne voulons pas être soumis à des obligations de vote parce que nous serions liés à un parti. Une fois les élections terminées, peut-être que nous nous rapprocherons d’un groupe, mais sous réserve de garder notre liberté de vote. »

Le candidat donne son retour d’expérience avec le député actuel, Christophe Euzet : « le député Euzet a probablement beaucoup travaillé, mais il a souvent revendiqué être un député de la nation et pas un député de la circonscription. Nous c’est différent, je veux être un élu qui représente une circonscription, des habitants, des villes, les problématiques du territoire, puis un élu de la nation. C’est pour cela que de nombreux élus me soutiennent : nous partageons ce constat d’avoir porté des sujets, seuls devant un ministère, à la préfecture, auprès des services de l’État. On peut comprendre que quelqu’un qui habite les Pyrénées-Orientales connaît moins le territoire, ne puisse pas ressentir les sujets et les porter de la même manière que des élus de proximité. »

Sur ses adversaires et les résultats du FN aux présidentielles, le candidat précise « qu’il ne combat pas les partis politiques. Les gens se sont exprimés avec leur vote, en dehors des partis traditionnels, plutôt sur des partis d’opposition dure. En réalité, ils ont dit qu’ils n’étaient pas écoutés et ils ont dit leur désarroi au travers de ce vote. Il faut donc construire et répondre aux attentes des gens : ayons des actions sur le terrain, entendons ce qu’ils disent, faisons-les participer aux décisions avec des consultations, soyons présent régulièrement, et nous apporterons des réponses à ce mal-être. »

Yves Michel se dit heureux qu’il y ait autant de candidats, car « la démocratie s’appuie sur des élections et pour qu’il y ait élection, il faut des candidats. Je ne suis pas d’accord avec cette manière hautaine de traiter les candidats aux législatives. Les candidats représentent l’ensemble des idées, des valeurs, ils sont l’expression aujourd’hui d’un problème non résolu dans la société, c’est à nous d’apporter la solution. On ne lutte pas, on apporte quelque chose pour que les gens puissent se reconnaître à travers des élus engagés, au-delà de ces partis ‘revendicatifs’. Je ne conçois pas la politique comme un combat, c’est une volonté de participer, nous sommes les représentants du peuple dont nous faisons partie. Écouter les gens, leurs aspirations et leurs attentes. »

Blandine Authié est 1re adjointe à la mairie de Sète, « engagée depuis 2001 auprès de la ville de Sète et de François Commeinhes. Je suis une femme de terrain et de proximité, de la société civile, sans étiquette politique. Je suis engagée avec Yves Michel que je connais depuis de nombreuses années, je connais son travail et j’ai grande confiance en lui. Nous aimons tous les deux le territoire et la population qui y vit. Nous connaissons bien les sujets à porter, à défendre. Je pense que Yves et moi sommes de plus complémentaires : lui plutôt le côté rural et moi le côté citadine, nous partageons les mêmes valeurs, dont celle de mettre l’humain au cœur. Nous connaissons bien les gens du territoire. Je pense qu’Yves est l’homme de la situation : il est engagé, fidèle, présent et opiniâtre. » Blandine Authié a été professeur des écoles à Sète depuis 1985, puis chef d’établissement, « j’ai côtoyé pas mal de petits Sétois, qui sont devenus de grands Sétois ».

Maire de Marseillan depuis 2008, Vice-Président de Sète Agglopole Méditerranée délégué à la pêche, la conchyliculture et au cycle de l’eau, Président du Syndicat mixte du bassin de Thau et Président du Syndicat du bas Languedoc. « Je suis les problématiques de la gestion l’eau, le programme Natura 2000. J’ai eu des délégations riches et variées : collecte et traitement des déchets, assainissement, développement économique lié à nos activités traditionnelles. Durant ces mandats, je me suis aperçu qu’il y avait beaucoup de contraintes liées à la réglementation », précise le candidat.