Législatives, 8e circonscription : l'avis des candidats sur la ligne nouvelle Montpellier - Perpignan (LGV)
L'association Alerte LGV sur Thau a demandé aux candidats à la députation sur la 8e circonscription leur point de vue sur cette LGV.
L’association Alt Lgv mobilise le territoire pour faire modifier le tracé de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan. Parmi ses actions, elle a demandé aux candidats de ces législatives 2022 leur avis sur le projet : “le but de l’association, c’est de faire connaître aux futurs élus les enjeux de la LNMP pour le bassin de Thau. Les prochaines semaines seront cruciales pour nous faire entendre auprès de la première ministre et des membres de son gouvernement. Les députés élus sur les circonscriptions 4, 7 et 8 auront un rôle clé à jouer pour que nous nous fassions entendre. Leur implication future sur le sujet est directement proportionnel aux chances que le projet soit reconsidéré” explique Félix Caron le président de Alt. Voici la réponse de certains.
Jean-François Audrin, Ensemble
“Tout d’abord, je pense qu’il en va de l’intérêt public de construire cette ligne Montpellier-Perpignan, tant elle représente une formidable opportunité de décloisonnement des mobilités sur le bassin méditerranéen et d’ouverture sur l’Europe.
Néanmoins, tout comme vous, je suis très attaché à la préservation de notre environnement commun. Ainsi, si je suis élu député au soir du 19 juin prochain, je veillerai à ce que toutes les dispositions préalables du futur tracé soient prises afin que les richesses paysagères et patrimoniales de notre territoire soient sauvegardées durablement.
Comme vous le savez, en tant que député de la Nation je mettrai un point d’honneur à être un véritable trait d’union entre notre territoire et les instances gouvernementales.”
Stanislas Thiry, Union centriste
“LNMP, d’un coût total dépassant les 6 milliards d’euros, n’est opportune que pour diminuer significativement le mur de camions qui encombrent l’A9 « et en même temps » pour faire passer la part modale du fret ferroviaire de 3 à 30%, qui est celle du transit Autriche Italie sachant qu’entre Suisse et Italie, cette part modale du ferroviaire dépasse les 65%.
Concernant le trafic voyageurs, JP Farandou mettra en service une relation Paris – Berlin en plus de 7 h assurée en ICE/TGV constatant que la clientèle commence à préférer des longs voyages ferroviaires à des courts voyages aériens.
Il convient donc de modifier le tracé LNMP pour « et en même temps » respecter les territoires traversés, (Gardiole, Poussan, Picpoul de Pinet, Corbières… ) en accolant LNMP à l’actuel couloir de nuisances qu’est l’A9, traverser les Corbières en tunnel, son surcoût étant compensé par le moindre coût d’une ligne conçue pour une vitesse minimale de 220 km/h avec des courbes de rayon minimal de 2000 mètres et des rampes dont le taux maximal sera porté de 12 à 18 ‰, taux en vigueur sur la rampe du Perthus entre Figueras et Perpignan, rampes franchies allègrement par les locomotives Stadler Euro6000 tractant des trains de fret de plus de 2000 tonnes en unités simples.
Enfin, la plus grande priorité doit être donnée à la réalisation en un seul tenant de la nouvelle LNMP « respectueuse des territoires traversés » en reportant la réalisation de l’inutile LGV GPSO même pas conçue pour la circulation des trains de fret pour pouvoir financer la totalité de sa réalisation Concernant le rôle du parlementaire à l’assemblée nationale pour convertir la LGV en une vraie LNMP réalisée d’un seul tenant, il créera un intergroupe sur le ferroviaire pour que l’assemblée nationale puisse mettre en œuvre une stratégie pour un vrai développement du ferroviaire à la manière de ce qu’elle a déjà obtenu pour les trains d’équilibre du territoire TET de nuit et de jour.”