Législatives : à 18 ans, Flavio Dalmau veut décrocher la 2e circonscription
Flavio Dalmau a demandé l’investiture LREM, en vain. Il continue sa campagne comme “dissident” de la majorité présidentielle, un terme qu’il récuse, se définissant comme un candidat hors du système pour la 2e circonscription de l’Hérault.
© Twitter Flavio Dalmau
Dans la 2e circonscription de l’Hérault, il existe une candidate investie par LREM, Annie Yague, à laquelle s’ajoute deux candidatures LREM dites ‘dissidentes’, Mahfoud Benali et Flavio Dalmau. Ce dernier a bien voulu répondre aux questions d’Hérault Tribune.
Quel est le sens de votre présence aux 1er tour des législatives et qu’est-ce qui vous distingue des autres candidats LREM ?
Flavio Dalmau : “Je ne me vois pas aujourd’hui comme un candidat dissident de LREM. Cela fait deux ans que je suis sur le terrain, deux ans que je rencontre les habitants de la 2e circonscription autant au Beaux-arts dans mon quartier qu’à la Paillade ou au Petit bard. En effet, j’ai demandé l’investiture de la République en marche et de la majorité présidentielle. Mais je ne vais pas abandonner ma campagne alors que j’ai une équipe et que le travail de terrain a été fait. Aujourd’hui je suis le plus jeune candidat de la région Occitanie. Et ça en dit long, voilà ce qui me différencie des autres candidats, je ne suis pas issu d’un système, je n’ai jamais été élu, je suis un citoyen qui connaît la réalité de la vie. J’irai jusqu’au bout.”
Quel regard portez-vous sur l’engagement politique des personnes de votre âge ?
Flavio Dalmau : “Aujourd’hui, l’engagement chez les jeunes se fait autour de causes, on se bat pour l’égalité, pour les droits sociaux, on agit contre le réchauffement climatique, le sexisme et l’homophobie. Mais ce qui est certain c’est que les jeunes ne vont plus voter, parce que la politique les a déçus. C’est pourquoi ils s’engagent de leurs propres côtés et n’attendent plus que les politiques fassent les choses. Mais aujourd’hui, je veux être leur porte parole, leur dire qu’une autre politique existe. Une politique plus participative, une politique d’action, une politique d’honnêteté faite par et pour le peuple.”
Y a-t-il un sujet qui motive particulièrement votre candidature ?
Flavio Dalmau : “Un seul sujet, c’est compliqué. Je veux être le candidat du ‘Cran’. Il faut avoir du cran pour être candidat sans étiquette à 18 ans aux élections législatives. Et c’est pourquoi il faut que la politique soit à la hauteur des Montpelliéraines et des Montpelliérains, je veux faire remonter d’un cran la politique. Notamment sur les questions écologiques, nous devons agir et ne plus attendre. Mais aussi sur les questions du pouvoir d’achat. J’ai vu parfois la misère dans cette circonscription, je l’ai vécue aussi. C’est pourquoi je veux axer mon mandat sur 3 piliers : lutter contre le réchauffement climatique, renforcer le pouvoir d’achat, travailler à une vraie représentation démocratique.”
Si vous êtes élus, comment comptez-vous gérer votre calendrier de député et d’étudiant ?
Flavio Dalmau : “Je le gèrerai. Tout comme j’ai géré cette campagne. J’ai dû travailler pour mon bac, faire campagne depuis deux ans, être présent chez soi pour aider sa famille. Je suis persuadé qu’avec un bon agenda et une bonne organisation on peut arriver à beaucoup de choses.”
Quelles sont vos positions sur les réformes des écoles et des institutions ?
Flavio Dalmau : “Il y a un vrai travail à faire sur les réformes de nos institutions. Nous arrivons à bout de souffle d’un système politique qui n’est pas réellement démocratique. Il faut réformer les élections pour donner à tous les candidats les mêmes moyens de faire campagne. Il faut mettre plus de démocratie participative et c’est ce que je propose en créant une assemblée d’ambassadeurs, dès mon élection au sein de la circonscription, constituée d’un représentant par association et de deux représentants par bureau de vote. Il faut aussi davantage de référendums. Ce qu’il faut simplement, c’est faire confiance aux Françaises et aux Français.
Concernant nos écoles, là aussi il y a un peu de travail, sur des questions de logistiques, la principale est que l’on manque d’enseignants et de moyens pour les enseignants, les salaires sont trop faibles.
Il faudrait arriver à des classes de 15 élèves en primaire, de 20 élèves au lycée et au collège. Mais pour ça il faut mettre la main à la poche et avoir le cran de mener une politique de la réalité.”