Législatives : "Ensemble pour le Biterrois" dénonce la double candidature de gauche dans la 6e circonscription
Le mouvement “Ensemble pour le Biterrois” déplore la candidature aux législatives de Claude Zemmour, ex socialiste, malgré la candidate LFI Magali Crozier, hypothéquant ses chances de battre le "Rassemblement national".
L’union fait la force, défend Ensemble pour le Biterrois. L’union forcée affaiblit, semblent répondre les personnalités politiques de gauche refusant d’adhérer à la Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale), la présidente de Région Carole Delga en tête. En dépit de la coalition obtenue de haute lutte à gauche, les frontières du nouveau paysage politique sont encore mouvantes à un mois du premier tour des élections législatives.
Un choix “suicidaire”
La Nupes, à laquelle s’est rallié Ensemble pour le Biterrois, voit ses chances s’éloigner de remporter la 6e circonscription acquise au Rassemblement national avec 53,49% au 2nd tour en 2017. En cause, la candidature indépendante de Claude Zemmour, ancien vice-président socialiste de la Région (sans lien avec le candidat à la présidentielle de Reconquête). Le mouvement Ensemble qualifie la présence d’un binôme “dit de gauche” de choix “irresponsable” voire “suicidaire”.
Combat contre les extrêmes
Chaque parti de gauche se renvoie à l’avance la faute d’un échec annoncé. La Nupes assure que Claude Zemmour fait “le jeu de l’extrême droite”. Ce dernier affirme représenter un électorat incompatible avec des accords passés entre son ancienne famille politique (PS) et un parti qu’il qualifie “d’extrême” (LFI). Pourtant, selon Ensemble pour le Biterrois, la victoire sur le Rassemblement national n’a jamais été aussi proche. Les divisions à l’extrême droite auraient ouvert une brèche. La candidature à la présidentielle d’Eric Zemmour et les doutes semés par une nouvelle défaite de Marine Le Pen pourraient avoir ébranlé les convictions des électeurs d’Emmanuelle Ménard.
La différence
Pour se partager l’électorat de gauche, la Nupes tente de dessiner une frontière entre elle et ce qu’elle appelle “l’aile droite du PS” qu’incarnerait Carole Delga. C’est pourquoi l’Union populaire rappelle dans un communiqué les “axes programmatiques clairs de gauche” qui font selon elle sa différence : “ la retraite à 60 ans, la bifurcation écologique et la règle verte, l’instauration de la 6e République, la suppression des réformes réactionnaires comme ParcourSup, la loi travail, les réformes Blanquer, la loi Séparatisme…”
La voie de la raison
Écartant la probabilité d’une triangulaire au 2nd tour, la Nupes craint que la candidature de Claude Zemmour ne favorise la présence de LREM en finale face à Emmanuelle Ménard. Les accords de l’Union populaire ont été passés en un temps record à l’issue des présidentielles. Le consensus n’a pas été unanime du côté du Parti socialiste dont certains responsables assument leurs dissidences, créant dans certaines circonscriptions la dispersion des voix pour les uns, une représentation plus fidèle des différences pour les autres.