Législatives : Patricia Mirallès, candidate dans la 1re circonscription, chahutée par des accusations
La candidate à sa propre réélection dans la 1re circonscription Patricia Mirallès fait les frais des enquêtes de Médiapart sur la gestion de ses frais de mandat. L’élue dénonce une “chasse aux sorcières” et une volonté de nuire à sa personne.
Quelques semaines après les révélations sur les dépenses et les notes de frais de Coralie Dubost, c’est une nouvelle députée de l’Hérault qui est dans le collimateur de Médiapart. Accusée d’avoir utilisé ses frais de mandat pour sa famille, l’élue du parti Territoires de progrès allié à la majorité présidentielle s’en défend et a contre-attaqué sur Twitter le 6 mai dernier : “J’ai transmis l’ensemble des documents à mes avocats Me Jean-Baptiste Royer et Cyril Caron. Je leur demande d’envisager toutes actions judiciaires utiles à l’encontre des propos diffamatoires et portant atteinte à mon honneur, ma probité et ma famille.”
Victime d’un vol
Colonelle de réserve citoyenne au 4e régiment du matériel à Nîmes et vice-présidente de la défense et des forces armées, Patricia Mirallès n’envisage pas de baisser les bras. Elle déplore “ces informations erronées” à l’origine desquelles l’élue soupçonne une personne cherchant “à lui nuire personnellement”.
Médiapart a diffusé des informations gênantes, relatant notamment une utilisation de l’argent public pour “héberger sa famille à l’hôtel lors du déménagement de son fils à Limoges, à plus de 400 km de sa circonscription, en septembre 2019”, et pour “régler une facture informatique de 1 198,80 euros pour sa fille”. Patricia Mirallès envisage de porter plainte. Elle s’est exprimée sur France 3, déclarant que Médiapart se fonde sur des documents qui lui auraient été volés par un ancien collaborateur sur sa “boîte mail privée de l’assemblée”.