#LEREPLAY : Des agriculteurs en colère, des élus en écharpe, François-Xavier Lauch et Cédric Saur au mégaphone, c’est le replay d’Hérault Tribune

C’est Montpellier, avec son maire tout sourire qui a passé un moment devant la préfecture. Un autre maire, Biterrois celui-là, a marché sous l’arc de triomphe avec les tracteurs… Ambiance étrange d’un feu qui prend devant le symbole de l’autorité de l’État et d’un monde agricole au désarroi.

Un préfet au mégaphone, certes ce n’est pas lui qui tient le micro, c’est Cédric Saur secrétaire général de la FDSEA34. Mais reconnaissons-le, avec panache, François-Xavier Lauch a eu la volonté d’échanger avec les agriculteurs, les viticulteurs et aussi les conchyliculteurs. De son côté, Cédric Saur a eu l’autorité nécessaire pour que les échanges se déroulent avec calme et intelligence. Certains élus sont restés, au contact et sans les forces de l’ordre, leur présence comme un devoir d’équilibre offrait une ambiance rassurante. Les carrures en écharpe, de Laurent Jaoul, maire de Saint-Brès et d’Hussein Bourgi, sénateur de l’Hérault autour du préfet, semblaient comme deux gardes prétoriens. Mais l’écoute du préfet et la mixité d’élus et d’agriculteurs ont donné à ce moment, toute sa fraternité.

« Pourquoi on importe ce qu’on nous interdit de produire ? » « Dans une bouteille à 5 euros, il y a 60 centimes qui reviennent au producteur ! » « Il rentre à Sète l’équivalent de 2 caves coopératives, et il n’y a aucune traçabilité… » 

De la protection, de la considération et du respect comme pour l’industrie aéronautique, c’est ce qu’ils souhaitent tout simplement, et c’est Christophe Adgé, viticulteur qui aura cette image parlante : « pour vous donner une idée de valeur économique que représente le Languedoc, il y a une fois un ministre qui était content d’avoir vendu un Airbus … Nous, on vend l’équivalent de 100 Airbus chaque année, il faudrait qu’il fasse le petit calcul… »

François-Xavier Lauch : « peut-être que ce n’est pas assez, mais moi dans le département, je viens vous dire qu’il y a plus de 25 millions d’euros qui ont été donnés aux viticulteurs cette année … J’ai compris que ce n’était pas assez, il y a des problèmes structurels qui sont énormes. » Pour Christophe Adgé : « On n’est pas en train de vous demander de l’argent, on est en train de restructurer le monde agricole, enfin d’essayer ! » Tous ne peuvent pas parler directement au préfet, mais le désespoir est immense. « Il faut garantir les marges.»

À retrouver aussi, l’interview de Jérôme Despey 1er vice-président de la FNSEA, sur la loi Egalim, dans le direct de vendredi ➤ [DIRECT] Agriculteurs en colère : journée noire, brassards blancs, alerte rouge, la “Révolte des terres” gagne l’ensemble du département

Sans oublier la mobilisation spontanée dès le 25 janvier, et l’interview sur l’autoroute secteur de Béziers de Martial Bories : « c’est un rassemblement avant tout non syndical, axé principalement sur l’aspect économique. » ➤ [VIDEO] Béziers : mobilisation surprise des agriculteurs, la parole à Martial Bories viticulteur engagé