L'exposition Embonne… fortune : entre mer et volcan” a été inaugurée ce Vendredi 8 Novembre 2013 en présence du Maire d'Agde Gilles D'ETTORE, de Mesdames Yvonne KELLER et Christine ANTOINE et de la conservatrice des musées d'Agde Odile Bérard-Azzouz . L'exposition se déroulera du 09 novembre 2013 au 27 avril 2014 au Musée de l'Ephèbe & d'archéologie sous-marine. A noter que le musée de l'Ephebe est le seul musée du département à avoir reçu le label QUALITÉ TOURISME HÉRAULT 2013
Exposition Embonne… Fortune : entre mer et volcan du 09 novembre 2013 au 27 avril 2014
Le musée de l’Ephèbe et d’archéologie sous-marine présentera à partir de cet automne, les collections archéologiques terrestres découvertes sur le site d’Embonne (Cap d’ Agde), à travers une nouvelle exposition didactique et visuelle pour toute la famille.
Situé à quelques dizaines de mètres au nord-ouest du Musée de l’Éphèbe, le site archéologique d’Embonne domine la mer et fut témoin, durant neuf siècles, de l’intense activité économique maritime autour d’Agde. Dès le IIe siècle avant J.-C., un habitat rural s’est développé grâce aux carrières de basalte, avant de devenir sous l’Empire romain une villa prospère… rejoignant ainsi les quelques domaines viticoles qui parsemaient le territoire de la cité.
60 ans de fouilles<
La tradition locale situait la ville antique d’Agde sur le plateau basaltique d’Embonne au Cap d’Agde. Au XVIIIe siècle, la carte de Cassini y mentionnait des ruines. Avant les premières recherches archéologiques sur le terrain, une hypothèse proposait une ville gréco-romaine située au bord du fleuve Hérault et une autre sur le site d’Embonne.
Raymond Aris, pharmacien et érudit local, découvre en 1938 au nord de la métairie de la Clape, aujourd’hui le musée, des constructions autour de points d’extraction de basalte. Ces habitats de pierre sèche sont destinés aux ouvriers des carrières. Un an plus tard, une équipe de réfugiés espagnols sous la conduite de Prat Puig encadrée par Raymond Aris réalise la première campagne de fouilles sur cette zone.<<
Il faut attendre 1985 pour constater une série de sondages clandestins plus au sud qui font apparaitre un grand nombre d’objets et de structures signifiants une construction romaine d’envergure. Ce constat permet d’organiser de 1986 à 1994 des campagnes de fouilles autorisées, menées par Odile Bérard-Azzouz suivie de Iouri Bermond et Hervé Pomarède sur deux secteurs plus étendus et jusqu’ici non prospectés.
Dans ce cadre, le plan d’ensemble de la villa romaine est dégagé, structurant les différents espaces de fonctionnement du domaine. Ces fouilles ne sont pas exhaustives ce qui va générer, à partir de 1994, une protection du site afin de mettre son exploitation scientifique en attente.

Un site réhabilité
Cependant, la situation de cette villa sur un lieu touristique à proximité du musée, impose une médiation organisée en 2012. Le nettoyage, la mise en sécurité et le discours autour des vestiges ont été élaborés grâce à un Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi, la Communauté d’Agglomération Hérault-Méditerranée et la ville d’Agde sur la propriété du Conservatoire du Littoral.
L’exposition en 5 espaces
Espace 1 « Le territoire d’Agathé au Ier siècle » : suivre en 3D son évolution schématique, des derniers mouvements géologiques à l’organisation du maillage rural jusqu’à l’implantation de la villa.
Espace 2 « Dans une rue d’Agathé » : fabriquer et vendre, échanger et commercer, compter et jouer : observer la vie foisonnante d’une rue marchande de la cité romaine.
Espace 3 « À l’extérieur de la cité » : cultiver et récolter, élever et pêcher : les activités économiques des villae rusticae en Narbonnaise.
Espace 4 « La villa d’Embonne au Haut-Empire » : construire et décorer, manger et boire, sacrifier et banqueter : découvrir la vie publique des propriétaires et parcourir l’architecture de la villa il y a 2 000 ans à travers une interprétation 3D.
Espace 5 « Les parties privées de la villa » : se vêtir et se parer, s’éclairer et dormir.
Statuettes, vaisselles, outils, monnaies, objets usuels et cultuels : ces objets ont été prêtés par le Service Régional de l’Archéologie (SRA Languedoc-Roussillon) et le Groupe de Recherches Archéologiques d’Agde (GRAA).
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L’exposition propose, à travers les collections du site d’Embonne, de retracer la vie quotidienne en Agde au Ier siècle de notre ère. Des films de reconstitution archéologiques et des animations 3D enrichiront la perception et la connaissance de cette facette de la riche histoire d’Agde, cité grecque vieille de 2 600 ans.
Au musée de l’Ephèbe & d’archéologie sous-marine