Lodève, Gaelle Levêque : "nous attendons l'application du dispositif Territoire zéro chômeur de longue durée avec impatience"
Dans un entretien, la maire de Lodève Gaëlle Levêque est revenue sur le désir de la municipalité d’accueillir le dispositif Zéro Chômeur de Longue Durée.
Pour l’élue, obtenir l’application de ce dispositif serait un élan supplémentaire pour la ville de Lodève, touchée par un taux de chômage important. Il s’agirait aussi d’expérimenter une nouvelle façon d’aborder le retour à l’emploi, un modèle dont la mission ne serait pas seulement d’accompagner mais de dégager des moyens qui participent à la réussite professionnelle.
L’application du dispositif se rapproche…
Gaëlle Lévêque : “Oui, nous passons devant le Comité national pour l’habilitation Territoire zéro chômeur de longue durée fin mai et notre dossier a de bonnes chances de passer. Nous avons pris plusieurs années pour le construire et aujourd’hui nous l’attendons avec impatience. S’il est mis en place, ce sera l’un des grands accomplissements de ce mandat”.
Comment fonctionne ce modèle ?
Gaëlle Lévêque : “Concrètement, ce plan est une expérimentation gouvernementale qui a été lancée il y a 6 ans sur 10 territoires. Il repose sur la création d’entreprises à but d’emploi, des sociétés nouvelles financées par le biais d’une redirection des fonds dédiés à l’assurance-chômage. Dans les faits, avec ce dispositif, les aides comme le revenu de solidarité active (RSA) ne sont plus versées aux personnes visées, elles sont placées dans les caisses de l’entreprise à but d’emploi. La société emploie quant à elle les chômeurs de longue durée en CDI.”
Quels sont ses principaux avantages ?
Gaëlle Lévêque : “Pour moi, ce dispositif est très intelligent car il repose sur la mobilisation des personnes visées, c’est à elles de réfléchir à l’activité qui sera au cœur de la production de l’entreprise. C’est un soutien aux ambitions, donc un système bien plus pérenne. Pour offrir une meilleure chance à la société à but d’emploi et ne pas nuire au paysage économique de la ville, l’activité choisie ne doit pas s’inscrire dans le champ concurrentiel, elle doit s’articuler autour du développement d’activités qui n’existent pas. 3 axes de travail ont été mentionnés dans le projet lodévois : la production maraîchère, le réemploi et le recyclage, ainsi que l’axe de l’aide à la personne.“