Lunel, bouvine : Pierre Soujol, "Nos traditions sont menacées par quelques dogmatiques"
En marge de la manifestation organisée à Montpellier pour défendre le secteur de la bouvine, le maire de Lunel, Pierre Soujol, plaide pour le maintien des traditions…
Défense des traditions
A Lunel, la traditionnelle Pescalune, qui se tient en été, est un incontournable. Pierre Soujol explique : “Lunel est une ville profondément attachée aux traditions”. Voilà pourquoi, indique l’élu, “Nous sommes aux côtés des acteurs des tauromachies et proposons ainsi tout au long de l’année des courses camarguaises, une corrida, des toros-piscine/mousse et taureaux-terroir ainsi que des abrivados, bandidos et encierros”. Selon lui, “La bouvine, les courses camarguaises sont essentielles à notre territoire, que ce soit en matière de culture, de tradition ou encore d’économie. Elles font battre le cœur de nos arènes, constituent notre identité. Lunel est fière d’être une place forte de la bouvine”.
Le maire de Lunel et les élus de sa majorité participeront donc à la manifestation de défense de la bouvine le 11 février à Montpellier.
Photo : les traditions camarguaises perdurent à Lunel, dans les arènes San Juan © Ville de Lunel.
En effet, estime Pierre Soujol : “Nos traditions sont menacées par quelques dogmatiques qui mènent actuellement une charge contre la bouvine, notre culture. Commencer à polémiquer sur des sujets tels que les crochets, les attributs ou les barrières, c’est vouloir en finir avec nos courses. Ces minorités s’en prennent à nos libertés, parfois par ignorance ! Ignorance de la passion de celles et ceux qui y consacrent leur vie. Ignorance aussi des difficultés rencontrées par ces passionnés pour faire vivre notre culture. La protection du monde animal est effectivement une noble cause, mais qu’ils ne se trompent pas de cible, c’est bien l’amour du taureau qui est au cœur de la tradition camarguaise”.
Le maire assure : “Ici le taureau est le roi des espaces naturels, roi dans le cœur des manadiers et des passionnés de bouvine. Sans taureau, pas de manades ; et notre environnement, notre économie, notre culture seraient en danger. Aussi, avec les élus de nombreux territoires, avec nos parlementaires, avec la Fédération française de la course camarguaise, nous voulons assurer de notre entier soutien tous les acteurs de la bouvine, manadiers, gardians, raseteurs, clubs taurins… Ce sera la raison de notre présence à la manifestation le 11 février ».
Sur le dossier plus sensible de la corrida…
Interrogé sur la corrida, Pierre Soujol précise : “La corrida à Lunel existe depuis plus de cent ans ; elle fait partie de l’identité de notre culture locale. Je ne suis pas un grand connaisseur et ce que je pense personnellement n’est pas le sujet. En tant que maire, je serai le garant du respect de nos traditions dans le cadre du respect de la loi”. C’est la raison pour laquelle il maintient la corrida annuelle qui se tient aux arènes San Juan.