Lunel : C215, signature reconnue du street art, inscrit Brassens dans la cité pescalune
Les passants peuvent désormais admirer le portrait du chanteur Georges Brassens, peint par C215 sur le fronton de la salle Brassens, à Lunel.
La salle Georges-Brassens porte encore mieux son nom depuis que C215 a orné sa façade d’une fresque représentant le célèbre chanteur sétois, le 22 novembre dernier. On y voit Brassens regardant de manière facétieuse un perroquet perché sur son épaule, tout en fumant sa légendaire pipe.
Un artiste renommé
Lunel réalise là un nouveau coup médiatique, dans la lignée de sa campagne axée sur la “Métamorph’Ose” de son centre-ville. Faire venir un artiste de la trempe de C215 n’est en effet pas aisé. Il faut dire que C215 (alias Christian Guémy), qui vit en région parisienne, parcourt le monde. L’artiste s’est fait un nom parmi la scène street art mondiale.
Engagé, C215 associe souvent ses réalisations à des causes à défendre ou à ses convictions. Ainsi, deux mois après le début de la guerre en Ukraine, il s’est rendu sur place pour représenter des visages d’enfants sur les ruines des bombardements. Une façon d’alerter l’opinion publique sur les souffrances des enfants en temps de guerre et de répandre un message de paix et de fraternité.
Il représente également des personnalités marquantes de l’histoire, qu’elles soient politiques ou simplement publiques. Des fresques représentant Simone Veil ou encore la chanteuse Barbara (à la prison de Fresnes) font partie de ses créations phares. Diplômé d’histoire, d’histoire de l’architecture et d’histoire de l’art à la Sorbonne, C215 vient d’ailleurs de recevoir le Prix national de l’initiative mémorielle 2022 attribué par l’Association nationale des Membres de l’Ordre national du Mérite.
Vers un parcours d’art urbain
Comme le souligne Corinne Poléri, adjointe à la Culture, “en proposant à des street artistes choisis de réaliser des fresques sur ses murs, la ville de Lunel ambitionne désormais de devenir une galerie d’art urbain à ciel ouvert”. “À l’image des oeuvres de nos street-artistes, la culture descend dans l’espace public et la rue devient un musée. Pour que chacun et chacune puissent s’en imprégner et s’en emparer. Petit à petit, les œuvres urbaines se multiplient à Lunel pour bientôt devenir un véritable parcours artistique à part entière, qui sera, au même titre que les expositions proposées au musée Médard et à l’Espace Feuillade, à visiter à loisir”, conclut-elle.