Lunel : des santons par milliers pour 40 ans de traditions

En 2024, ce rendez-vous mythique souffle ses bougies, rappelant que ces petites figurines d’argile sont bien plus qu’un symbole de la crèche : elles sont des fragments d’histoire et des éclats de savoir-faire. 

Tout a commencé en 1983, quand un vent de jeunesse a soufflé sur le Club Taurin La Cocarde. Un nouveau bureau, des idées plein les poches et l’envie de marquer les esprits. Quelques routes sillonnées, des santonniers convaincus, un projet proposé à la mairie… et voilà Lunel dotée d’une exposition qui deviendra un pilier des festivités de fin d’année. Une institution, disent certains. Et ils n’ont pas tort : cette exposition, on ne la manque pas. Même une pandémie mondiale n’aura su lui couper son élan, avec seulement une interruption en 2020.

Pour cette édition anniversaire, du 23 novembre au 22 décembre, l’Espace Louis Feuillade se transforme en temple de la tradition provençale. Chaque recoin dévoile une crèche, chaque vitrine invite à plonger dans ce petit univers en argile où la simplicité rivalise avec l’ingéniosité. La Nativité est bien sûr au rendez-vous, mais aussi les personnages de la vie quotidienne : le boulanger avec son fournil, le berger entouré de ses moutons, et même le célèbre Pescalune, ce pêcheur de lune qui fait la fierté de Lunel.

Et les santonniers, dans tout ça ? Une vingtaine de maîtres artisans, véritables gardiens de ce savoir-faire séculaire, présentent leurs œuvres. Entre tradition et modernité, ils donnent vie à des personnages qui semblent prêts à raconter mille histoires. Les visiteurs ne s’y trompent pas : chaque édition attire les foules, entre amateurs éclairés à la recherche d’une pièce rare et familles curieuses venues s’émerveiller. 

Pour couronner cet anniversaire, l’exposition s’offre une touche artistique avec la présence d’Arnaud Chabanon, peintre et sculpteur du terroir. Ses œuvres viendront illuminer les cimaises, apportant un supplément d’âme.