Lunel : le ministre Nicolas Daragon inaugure le Centre de Supervision Urbain, “On ne peut pas se permettre de relâcher la pression”
Ce vendredi 4 octobre, entouré de plusieurs personnalités locales et nationales, dont Nicolas Daragon, ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien, le maire Pierre Soujol et le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, a eu lieu l’inauguration officielle du nouveau Centre de Supervision Urbain (CSU), fruit de plusieurs mois de travaux et d’investissements.
En 2020, la ville comptait 42 caméras de vidéoprotection, aujourd’hui elles sont 76, réparties sur tout le territoire. Ces caméras permettent de mieux dissuader, prévenir et résoudre les incidents. Un investissement total de 760 000 euros a été consacré à ce projet, dont une enveloppe de 50 000 euros de l’État via le Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD) en 2023. Depuis quelques mois, tous les éléments captés par la vidéosurveillance convergent vers le CSU.
“La sécurité ne se décrète pas depuis Paris”
Pour le ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien, cet outil répond aux problématiques de sécurité qui, selon lui, doivent se résoudre localement. “La sécurité ne se décrète pas et ne se garantit pas depuis Paris, mais en proximité. Les maires connaissent leur ville, le terrain, les attentes des habitants. Ce sont eux qui savent quelles sont les priorités, les sites les plus sensibles, et ils sont aussi à même de rendre compte à leurs électeurs des avancées réalisées. C’est aux maires de prendre les rênes de la tranquillité publique”, a déclaré celui qui est aussi maire de Valence. Lors de sa visite du CSU, Nicolas Daragon a mis en lumière les efforts de la municipalité pour garantir la tranquillité, soulignant que “Lunel est un modèle en matière de police municipale avec un ratio de 1 policier pour 700 habitants”, ce qui est, selon lui, “le signe d’un volontarisme affirmé”.
Convaincu que “c’est avec des outils modernes que nous pouvons garantir un meilleur suivi des événements et répondre efficacement aux besoins de nos concitoyens”, Nicolas Daragon a salué l’investissement de la ville de Lunel, évoquant “l’aménagement remarquable du Centre de Supervision Urbain” et “l’équipement de très haut niveau et évolutif” présenté. Pour le ministre, l’innovation en matière de sécurité est le fruit d’une réflexion approfondie et fait écho à un changement des mentalités des Français : “Aujourd’hui, il faut avoir en tête que, d’après un sondage OpinionWay pour le CEVIPOF, 87 % de nos concitoyens sont favorables à la mise en œuvre de la vidéoprotection. 65 % des interrogés seraient même pour la vidéoprotection intelligente, c’est-à-dire celle qui permet de repérer des objets”.
Une “réelle volonté politique”
À Lunel, la sécurité des citoyens est “au cœur des préoccupations” du maire Pierre Soujol. La municipalité dispose d’une police municipale composée de 51 agents, dont 39 policiers sont sur le terrain, en service continu 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour une population de 26 000 habitants. Un ratio qui témoigne, selon le maire, d’une “réelle volonté politique” en matière de sécurité. “Aujourd’hui, je peux l’affirmer, notre police municipale est reconnue publiquement pour la sécurité et la tranquillité qu’elle procure à nos concitoyens”, a fièrement lancé l’édile. Et pour l’ancien gendarme, le Centre de Supervision Urbaine est instrumental dans cet effort. L’équipement, qu’il décrit comme “un véritable centre névralgique de la sécurité locale”, viendrait donc “compléter l’arsenal” des moyens. “Nous avons l’ambition d’atteindre un total de 80 caméras de vidéoprotection d’ici à la fin de notre mandat en 2026, car la sécurité de nos concitoyens est notre priorité”, a-t-il annoncé.
Mais pour mettre l’ensemble de ces rouages en mouvement, le maire sait que la collaboration des services jouera un rôle majeur : “La police municipale et le CSU doivent travailler main dans la main pour garantir la tranquillité de nos habitants. Ensemble, nous devons créer un environnement sûr et accueillant.” Pour lui, ces initiatives ne sont pas seulement la réponse à une nécessité, mais à une certitude : “On ne peut pas se permettre de relâcher la pression.”
La technologie au service de la sécurité
Pour Thibaut Azaubert, directeur de la police municipale de Lunel, le Centre de Supervision Urbaine (CSU) change véritablement la donne en matière de sécurité : “Ce système est un véritable outil de centralisation qui permet une réponse rapide et coordonnée aux incidents. C’est le point central névralgique de là où partent les interventions et le recueil d’informations. C’est un outil qui permet d’assister les équipes de voie publique”. Une efficacité renforcée par l’utilisation de caméras portables par les policiers, dont les images sont transmises en temps réel au CSU. “Nous avons besoin de cette réactivité pour répondre aux incidents de manière efficace”, a-t-il ajouté, précisant que la technologie ne peut pas remplacer l’humain.
Le chef de la police municipale voit dans “cette approche intégrée de la sécurité” la vision plus large d’un territoire connecté : “Ce Centre, ce n’est pas que le visionnage de la vidéoprotection, mais le cœur d’un territoire connecté, avec des objets connectés à venir. C’est un beau projet qui pourrait s’étendre sur l’intercommunalité”.