Lunel : Père Noël monumental, musique live, défilé, la magie sort dans la rue

Depuis 2008, on a pris l’habitude. Chaque décembre, Lunel sort le grand jeu. Un rendez-vous devenu incontournable, presque une tradition sacrée. On sait qu’il va se passer quelque chose. Mais chaque année, on se laisse surprendre. Cette fois, l’honneur est à la Compagnie Deraïdenz, et attention, ils ne font pas les choses à moitié.

Il faut s’imaginer la scène. Au loin, une calèche géante fend la brume froide de décembre. Pas n’importe quelle calèche. Elle transporte un Père Noël monumental. Pas le vieux bonhomme bedonnant qu’on croise au centre commercial. Non. Là, c’est du légendaire. Du titanesque. Flanqué de lutins qui n’ont pas l’air de vouloir se contenter d’emballer des cadeaux. Sur échasses, à vélo ou armés d’instruments de musique, ils mènent la cadence. Flûte traversière, violon, piano, percussions : le cortège a son propre orchestre. Et ce n’est pas pour faire de la figuration.

Le spectacle a un nom : “Noël, le Père”. Et tout est dit. C’est Noël qui descend dans la rue, mais pas comme on l’a connu. La musique en live, les costumes qui claquent, les jeux de lumière qui transforment la ville. On marche, on suit, on regarde, on lève la tête, on s’arrête, on repart. On se demande où ils vont, mais on y va aussi.

Pour ceux qui ont déjà vu les éditions précédentes, inutile de préciser : la Sainte-Lucie, ça ne se raconte pas, ça se vit. D’ailleurs, c’est comme si la ville entière le savait. Depuis 16 ans, ce rendez-vous s’est taillé une place de choix dans le calendrier. Incontournable, le genre de soirée où les habitués viennent en avance, juste pour être bien placés. Les enfants ? Hypnotisés. Les parents ? Le nez en l’air. Les grands-parents ? Émus. Et au milieu de tout ça, des grands gaillards qui se cachent à peine pour sourire comme des gamins. 

Cette année, le point de départ, c’est le parc Jean Hugo à 18h30. De là, la marche commence. Pas de billet d’entrée, pas de réservation. Il suffit d’être là. Gratuit. Pour tout le monde. Et c’est bien ça le secret.