[vidéo] Lunel : swinguer au rythme du Festival de Jazz
Le vendredi 4 et le samedi 5, le Festival de Jazz de Lunel fera son retour en grande pompe malgré des difficultés économiques. Une programmation éclectique et des musiciens passionnés…
En quelques notes…
À la fin du 19e siècle, à la Nouvelle-Orléans aux États-Unis, les musiques africaines, européennes et caribéennes ont fusionné pour donner naissance au jazz. Le style s’est rapidement répandu pour conquérir le continent, puis le monde. Dans les années 1920, le swing et la danse ont donné un tout nouveau jour au genre musical, le faisant évoluer vers d’autres sous-genres.
Le chef d’orchestre : Labory
Véritable virtuose, Guy Labory a fondé le Labory Jazz Club, à Lunel. Depuis, Jean-Claude François a repris le flambeau, s’inscrivant comme l’administrateur du club.
En 2003, il y a vingt ans, la Ville de Lunel lançait la première édition du Festival de Jazz, cinq ans plus tard, elle en confiait la direction artistique au Labory Jazz Production. Au fil du temps, le festival a pris en popularité, passant de 1 ou 2 concerts à une véritable manifestation culturelle et à plus de 1 200 personnes par édition.
“La culture est malheureuse…”
Comme tous les événements, le Festival de Jazz de Lunel a dû s’adapter à la conjoncture économique et sa programmation a été raccourcie. La durée du festival a donc été réduite, elle est passée de trois à deux jours.
La raison qui motive ce choix est la volonté de la Ville de répartir le budget sur l’année et de permettre à tous les événements de continuer d’exister. Une décision que déplore Jean-Claude François : “Les contraintes budgétaires font qu’aujourd’hui la culture est malheureuse…”
Malgré ce, la programmation sera qualitative et variée pour l’édition de cette année, les 4 et 5 août 2023. “Nous voulons des musiciens qui donnent, qui ne sont pas dans leur bulle, explique-t-il. Qu’ils emmènent le public et qu’ils partagent avec lui.”
Les difficultés à recruter des artistes
L’un des principaux challenges pour Jean-Claude François est la recherche d’artistes. Si beaucoup de musiciens sont enchantés de venir se produire au festival, ils sont souvent occupés dans plusieurs groupes. La Ville rencontre aussi une importante complication : le coût de transport d’un artiste est plus élevé que son cachet. “Les contrebassistes, qui ne se sépareront jamais de leur instrument, sont taxés à mort et ne peuvent pas transporter leur outil de travail”, appuie Jean-Claude François.
C’est pourtant un pari relevé pour le Labory Jazz Production qui a réuni des musiciens de tous les horizons, spécialisés dans la musique des années 20 aux années 50. Blues, Rock’n Roll et musique de la Nouvelle-Orléans seront au rendez-vous. Il ajoute : “Cela va changer tous les jours, New Orleans, booguy boogy et rythm & blues, il y en aura pour tous !”
L’agenda de cette édition
Cette année, les festivités auront lieu sur les 4 et 5 août. Depuis douze ans, un Off permet au public de venir en amont du In et de découvrir le cœur de ville et de jeunes musiciens. Le Off se déroulera sur la charmante place des Calandons, et le In au sein du parc Jean Hugo. L’espace proposera 800 places assises, les autres spectateurs pourront ramener leur chaise de camping ou profiter de l’herbe. L’événement sera gratuit, sans réservation et sans limitation de place.