Sports — Lunel

Thomas Garcia : “être top 30 mondial, c’est mon objectif à long terme. Je vis pour ça, tous les jours j’y pense”

Du 12 au 23 Juillet prochain Thomas Garcia, 17 ans, licencié au club de Squash de Lunel, fera partie des 4 joueurs Français représentant la France aux Championnats du Monde Junior qui auront lieu à Houston, aux Etats-Unis. Rencontre.

Le squash, c’est depuis toujours ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de pratiquer ?

Thomas Garcia : A 4 ans, j’ai commencé par jouer au foot, dans un petit village pas loin de chez moi. Plus tard, l’été de mes 8 ans, j’ai essayé le squash avec mon père qui en faisait, et j’ai directement accroché. Je me suis dit : “Pourquoi pas prendre une licence ?”. J’ai donc démarré avec le club de La Ciotat et je n’ai pas arrêté.

Quel est votre lien avec le club de Lunel ?

TG : Le club GM Squash Lunel Viel 34 a une bonne équipe de squash et m’a recruté car j’avais le niveau. Je joue avec le club pour les compétitions en équipe, notamment les championnats du monde junior qui auront lieu à Houston du 12 au 23 juillet.

Aux Etats-Unis c’est un sport qui est populaire ?

TG : Oui, c’est vraiment un sport qui se développe de plus en plus. Le fait qu’il y ait un championnat universitaire ajoute à la popularité du sport.

En France, le squash semble avoir une image particulière : plutôt destiné aux plus aisés et pas vraiment pour les jeunes. C’est un préjugé dont vous êtes victime ?

TG : Quand je parle de mon sport, les gens ne connaissent pas trop. Ils se disent “bon c’est du tennis contre le mur !”. Ils ne se rendent pas compte et n’ont pas d’a priori particulier. En réalité, c’est un sport pour tout le monde. Il n’ y a pas besoin de grand-chose : une raquette et une balle. Il n’y a pas de profil type. Dans mon club, il y a de tout. En France, il y a encore peu de joueuses, mais sur le circuit international, il y en a beaucoup plus.

Quelles compétitions majeures trouve-t-on au squash?

TG : Après les championnats du monde il y a les championnats d’Europe. Au niveau européen d’ailleurs, il a le circuit junior européen qui propose des tournois partout sur le continent et qui prépare justement aux Championnats d’Europe. Je pense notamment au British Junior Open de Birmingham. 

Comment arrivez-vous à concilier études et sport, notamment pour ce genre de déplacement à l’étranger ?

TG : La semaine, je vais au lycée à Hyères-les-Palmiers et je m’entraine avec le n°12 mondial, le français Victor Crouin, qui m’héberge chez son père. Le week-end, je rentre chez mes parents qui habitent dans un village à côté de Aix-en-Provence. Et pour les compétitions en équipe, je suis parfois dans l’Hérault ou ailleurs pour représenter le club de Lunel.

Vers quelles études ou quel métier comptez-vous vous orienter en parallèle ?

TG : Je compte continuer mes études en STAPS. Mais avec Pacoursup, c’est un peu aléatoire, pour l’instant je ne suis pas encore pris. Il faut attendre, et sinon j’irai en licence d’anglais. J’ai le statut de sportif de haut niveau, ce qui va me permettre d’avoir un emploi du temps aménagé.

Le squash, c’est un sport dont on peut vivre ? Ce serait votre objectif ?

TG : Oui. Dès qu’on atteint le classement des top 100 mondial, on peut en vivre. En France, c’est un peu compliqué, mais à l’étranger c’est plus facilement possible. Être top 30 mondial, c’est mon objectif à long terme. Je vis pour ça, tous les jours j’y pense.

Comment passer sur le circuit professionnel ? Comment fonctionne le classement ?

TG : Déjà, il faut acheter une licence PSA pour le niveau national, qui permet d’accéder à toutes les compétitions professionnelles de France, mais il y en a peu, donc je vais plutôt privilégier la licence internationale pour participer à des tournois dans le monde entier. Quand on débute sur le circuit pro, il faut obtenir des wildcards pour ces tournois et monter au classement général, petit à petit rentrer dans des circuits de plus en plus prestigieux : les 3 000, puis les 6 000, les 20 000 puis 30 000… Ce chiffre correspond au prize money. L’équivalent du Grand Chelem en squash, ça serait le Platinium. En dessous, il y a les Gold, puis les Silver et les Bronze.

Est-ce qu’en France ou à l’étranger, il y a un club dans lequel vous rêveriez de jouer ?

TG : Au niveau national, j’aimerais bien jouer pour l’équipe d’Annecy. Ils ont un peu le monopole en France. Sinon, au niveau international, j’aimerais bien jouer pour une équipe universitaire aux Etats-Unis. Ça me plairait beaucoup.

Ou peut-on  suivre votre parcours pendant les Championnats du Monde junior du 12 au 23 Juillet 2024 ?

TG : La compétition sera probablement diffusée sur Youtube, nous n’avons pas encore les infos. Mais vous pourrez retrouver mon parcours sur le site de la ligue de Squash Occitanie : https://www.occt-squash.fr

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.