Magalas : il sort son fusil lors d'une dispute, le tireur clame la “légitime défense”
Le 6 août 2024, en fin d’après-midi, une violente altercation a éclaté sur la place Neuve de Magalas. À l’issue, un homme de 21 ans sera blessé à la jambe gauche par un coup de fusil, tandis que l'auteur du tir prendra immédiatement la fuite en voiture.
Interrogée par les autorités, la victime restera évasive quant aux raisons exactes de l’incident. Elle expliquera toutefois que tout aurait commencé par un coup de poing reçu, ce qui l’aurait poussé à sortir un couteau pour se défendre. C’est alors que l’agresseur serait retourné à son véhicule pour en sortir un fusil à canon scié, avec lequel il a tiré sur les jambes de la victime, ce qui lui vaudra 30 jours d’incapacité totale de travail (ITT).
Les investigations sont rapidement confiées à la brigade des recherches de la compagnie de Pézenas, qui met tout en œuvre pour identifier l’auteur du coup de feu. En moins d’une semaine, le 12 août, un suspect est interpellé. Il s’agit d’un homme de 30 ans, résidant lui aussi à Magalas. Lors de son interrogatoire, il reconnaît être l’auteur du tir, affirmant avoir délibérément visé les jambes de la victime, qu’il percevait comme une menace. Selon ses déclarations, il a agi en état de légitime défense face au couteau brandi par la victime.
L’agresseur avance également un autre élément important : la veille de l’incident, la victime l’aurait déjà menacé avec une arme de poing. Selon lui, ces menaces seraient liées à des tensions sur fond de trafic de stupéfiants, bien que cette version des faits n’ait pas été confirmée par la victime elle-même.
Après son arrestation, le suspect est rapidement déféré au parquet de Béziers le 14 août où il est placé en détention provisoire en attendant son procès en comparution immédiate. Les charges retenues contre lui sont lourdes. Le jugement a lieu ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Béziers. L’homme de 30 ans est reconnu coupable et condamné à deux ans d’emprisonnement, avec maintien en détention.
Outre la peine de prison, plusieurs sanctions complémentaires sont prononcées à son encontre : il lui est interdit de détenir une arme pendant cinq ans et d’entrer dans la commune de Magalas durant trois ans.