Métropole de Montpellier : boom des ICC, “des résidences d’auteurs s’ouvrent avec le soutien du CNC”
Moteurs, action ! Sur le territoire, les créations artistiques tournent à plein régime et ce n’est pas pour déplaire à la Métropole de Montpellier, qui lance avec le Centre national du Cinéma et de l'Image animée (CNC) de nouveaux dispositifs pour encourager les jeunes talents.
Avec des écoles de renommée internationale telles qu’ESMA, ARTFX et CinéCréatis, aux côtés d’entreprises comme Ubisoft ou Les Fées Spéciales, l’écosystème vibrant des Industries Culturelles et Créatives (ICC) a pris racine dans la métropole. “La filière de l’image occupe désormais une place extrêmement importante à Montpellier,” reconnaît Éric Penso, vice-président de Montpellier3M, délégué à la culture.
Une filière d’excellence
Les Industries Culturelles et Créatives (ICC) connaissent une expansion fulgurante et représentent un secteur clé pour l’avenir économique de la métropole. Bien que leur impact reste peu visible du grand public, l’emploi dans ce domaine est en forte croissance. Chaque année, les écoles locales forment des talents qui contribuent à la réalisation des plus grands blockbusters internationaux. Pour capitaliser sur ces atouts, la Métropole tente de structurer et fédérer cet écosystème. L’ambition est claire : positionner la ville comme un leader mondial des ICC, et décrocher le label France Stratégie 2030 pour attirer encore plus d’investissements. C’est (presque) dans la boîte !
Depuis 2022, la collectivité renforce son soutien à la filière des ICC avec un fonds d’aide de 720 000 €, destiné à accompagner des projets variés : fiction, animation, jeu vidéo, documentaire ou expérience immersive. “En 2022, 32 projets ont été soutenus par le Fonds d’aide. En 2023, ce chiffre est passé à 36, pour un total de 68 projets sélectionnés,” révèle Coralie Dumoulin, chargée de mission image au pôle Culture et Patrimoine. La suite ? Bientôt sur vos écrans !
Un dispositif d’accompagnement renforcé
Loin d’être simplement un distributeur de subventions pour projets prometteurs, la Métropole propose également un dispositif de tutelle destiné à affiner et perfectionner les créations. “Telle une sage-femme qui aide à accoucher,” plaisante l’accompagnatrice, cet encadrement soutient la naissance des projets grâce à “quatre séances de 2 heures, sans compter les devoirs à la maison !”
Ce mercredi 23 octobre, lors du festival CineMED, la Métropole a dévoilé son nouvel arsenal d’accompagnement, en collaboration avec le CNC. Ce dernier, fervent soutien de l’émergence de nouveaux talents, a annoncé un abondement pour “transformer trois projets pilotes en résidences,” ajoute Sophie Ménanteau, responsable du service cinéma et audiovisuel.
Trois résidences ont ainsi été créées pour permettre aux créateurs et artistes de se former en continu, “comme à la maison” :
- la résidence ‘Réécriture’, adossée au fonds d’aide ICC, accompagne les résidents dans la réécriture de leur projet et facilite leur mise en réseau avec les professionnels et les publics du territoire
- la résidence ‘Chemins en court’, liée au programme ‘Talents en courts’ du festival CineMed, s’adresse aux auteurs et jeunes talents de la métropole ayant déjà écrit un premier scénario
- la résidence ‘Animation Montpellier’, associée au festival Illuminés, soutient les auteurs d’animation dans les étapes de recherche, d’écriture de scénario et de développement graphique
Sous les projecteurs
Le soutien à la création ne s’arrête pas là. “Notre objectif est de soutenir le paysage cinématographique dans son ensemble, sur cinq champs : documentaire, fiction, animation, jeux vidéo, expérience immersive,” soutient Sophie Ménanteau. “Il est également essentiel de soutenir à la fois la production et le développement,” ajoute-t-elle, insistant sur le fait que “150% des dépenses de la subvention doivent être investies localement.”
Le dynamisme de la filière est également visible dans les résultats concrets. “Nous avons constaté que 21% des projets soutenus sont déjà terminés, prêts à rayonner au niveau national et international,” informe Coralie Dumoulin. D’ailleurs, si le festival CinéMED sert de tremplin à toutes ces annonces, ce n’est pas uniquement parce qu’il est l’une des vitrines montpelliéraines de la filière. C’est surtout parce que le court-métrage Océania y est présenté. “Ce film a été aidé par ce fonds de soutien aux ICC et il est aujourd’hui dans la compétition court-métrage. C’est une preuve concrète de son impact et il est formidable, je vous le recommande”, glisse Eric Penso.