Faits divers — Mireval

Mireval, lutte contre la cabanisation : une nouvelle construction illégale démolie

La destruction de ces "cabanes" se poursuit dans l'Agglomération sétoise avec la démolition, ce mardi 8 octobre, de l'une d'entre elles sur les berges nord de l'étang de Vic.

La lutte contre la cabanisation continue dans l’Hérault. Après les communes de Loupian, Bessan, Montbazin, et Nézignan-l’Évêque, les engins de démolition diligentés par les autorités s’attaquent à ces constructions illégales sur les berges de l’étang de Vic. Sète Agglopôle Méditerranée et le Conservatoire du littoral poursuivent leurs actions conjointes en faveur de “la protection des espaces naturels avec la déconstruction de bâtiments illégaux et la restauration écologique de parcelles dégradées”, expliquent-ils.

L’opération a été lancée ce mardi 8 octobre avec la démolition de l’une de ces constructions illégales à Mireval – une commune particulièrement touchée par ce phénomène – et se poursuivra à Vic-la-Gardiole (ainsi que par des travaux partiels sur le domaine de Bellevue, à Marseillan).

Des mesures répressives renforcées

Cheval de bataille de la préfecture, la lutte contre la cabanisation s’intensifie dans le département, comme annoncé cet été par le préfet, François-Xavier Lauch. Il avait également annoncé la couleur au cours d’une réunion du comité de pilotage annuel de lutte contre la cabanisation le 12 septembre, dans cette même commune de Mireval, en promettant des mesures renforcées dans les mois à venir, incluant des démolitions.

Toujours selon la préfecture, le phénomène de la cabanisation prendrait de l’ampleur, ne se limitant plus au littoral héraultais, mais s’étendant désormais à l’arrière-pays. “Dans le département, plus de 30 000 parcelles ont été touchées par des constructions non autorisées – maisons, mobil-homes, caravanes, cabanons -, érigées dans des zones agricoles, forestières ou naturelles.”

Un terrain acquis par le Conservatoire du littoral

Le noeud du problème réside dans une question de droit car ces constructions n’étaient pas autorisées à l’origine, car situées dans une zone non-urbanisable, mais il y a eu un certain laissé-faire conduisant à des difficultés d’ordre juridique “Une fois que les extensions sont réalisées depuis un certain nombre d’années,  elles ne sont plus attaquables, remarque Florence Dessales, chargée de mission au Conservatoire du littoral. Et c’est vrai que tant qu’on était dans une propriété privée, c’était compliqué d’intervenir.”

En ce qui concerne celle de Mireval, à présent détruite,  “le Conservatoire du littoral l’a rachetée, c’est donc devenu une propriété publique sur laquelle on a pu intervenir et faire cette démolition”, précise la chargée de mission de cet établissement public dont la mission est de protéger les zones naturelles sur le littoral. “La lutte contre la cabanisation, c’est une partie seulement de nos motivations pour intervenir. Et quand on intervient dans des secteurs cabanisés, on monte des partenariats avec les collectivités pour qu’on nous aide à la déconstruction. On utilise nos moyens pour acheter les terrains, parce que c’est notre mission première, l’acquisition foncière sur les littoraux français.

“Elle n’avait aucun intérêt patrimonial”

Le Conservatoire du littoral est d’ailleurs propriétaire d’autres cabanes sur les berges nord de l’étang de Vic qui ont été conservées car elles possèdent un caractère patrimonial. “Celle-là, elle a été complètement dénaturée, elle n’avait plus aucun intérêt patrimonial. Et par ailleurs, elle a été construite et sans doute étendue sur une zone un peu en hauteur par rapport à l’étang et qui empiète sur celui-ci. Donc avec la démolition de tous les ouvrages, on va retrouver un caractère naturel des berges et l’étang va regagner un petit peu ses droits”, précise Florence Dessales.

Démolition d'une construction illégale sur les berges nord de l'étang de Vic, mardi 8 octobre © C. Durand / Hérault Tribune.
Démolition d’une construction illégale sur les berges nord de l’étang de Vic, mardi 8 octobre © C. Durand / Hérault Tribune.

D’autres démolitions sont programmées dans les jours à venir dans cette opération menée conjointement par le Conservatoire et Sète Agglopôle, notamment de l’autre côté de cet étang de Vic et autour de celui de Thau.

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