Mon Espace Santé, qui remplace le Dossier Médical Partagé, entre en vigueur ce 3 février
Devant l'échec du Dossier Médical Partagé, qui n'a convaincu que 10 millions de Français au lieu des 40 millions escomptés, le gouvernement crée un "Espace Santé" numérique pour chaque Français. En espérant qu'il devienne un incontournable.
Mis en place en 2019, le Dossier Médical Partagé (DMP) était destiné à réunir les données médicales des Français. Il s’agissait d’un carnet de santé numérique rassemblant notamment les résultats d’analyses, les ordonnances, les examens. Entre 2019 et 2021, moins de 10 millions de DMP avaient été ouverts, et ils étaient très peu utilisés. Le DMP est donc passé à la trappe. Il est remplacé en 2022 par Mon Espace Santé, créé automatiquement pour chacun des assurés de l’Assurance maladie.
A quoi sert Mon Espace Santé ?
Concrètement, Mon Espace Santé est doté des mêmes fonctionnalités que le Dossier Médical Partagé : stockage d’ordonnances, de résultats d’examens, fiches d’antécédents médicaux ou encore compte-rendu d’hospitalisation. Il comporte également un agenda des prochaines consultations (gynécologue, dentiste, cardiologue…).
Le vrai changement consiste en la possibilité d’y rassembler toutes les données de santé collectées à partir des applications santé utilisées par le patient, sous réserve de son accord.
Mon Espace Santé, tout comme le DMP en son temps, est destiné au stockage sécurisé des données médicales des patients et à leur consultation également sécurisée par les professionnels de santé qui effectuent le suivi du patient. L’objectif est de pouvoir synthétiser les données pour effectuer un meilleur diagnostic en cas de besoin.
Quel est son fonctionnement ?
Le dossier est créé automatiquement par l’Assurance maladie, à moins que le patient s’y oppose. C’est le patient qui y range lui-même ses données. Rien n’y figure sans son accord. Il est ainsi acteur de sa santé.
Chaque assuré, enfants compris, recevra un “code provisoire” par mail ou par courrier.