Montagnac : Tia Souquet "Mon Combat ", un court-métrage de sensibilisation aux violences conjugales

Ce court-métrage, qui illustre les violences au sein du couple et de la famille, sera suivi d’un débat avec la gendarmerie et la police municipale. Rencontre avec Véronique Souquet, Tia de son pseudonyme, qui a écrit et co-réalisé le film avec Patrick Lirony.

Qui êtes-vous, quel est votre parcours ?

Tia Souquet : « Depuis toute petite, je suis intéressée par le milieu artistique, chant, danse, théâtre et passionnée de cinéma aussi. J’ai participé à plusieurs téléfilms comme : ‘Après moi le bonheur’ avec Alexandra Lamy, ‘Tu ne tueras plus’ avec François Damien, ‘Candide Renoir’, ‘Tandem’, ou encore ‘Un si grand soleil’. Depuis le collège, j’ai été initiée au théâtre et j’ai intégré la compagnie Le soleil. J’ai fait divers petits boulots et ensuite, j’ai décroché un travail à mi-temps auprès des enfants en situation de handicaps. En parallèle, depuis fin 2021, j’ai créé ma société audiovisuelle et cinématographique. »

Pourquoi ce film ?

Tia Souquet : « J’ai souhaité faire ce film pour mettre en avant le combat mené par les associations sur les violences conjugales. C’est un sujet qui me touche, et je souhaite qu’une prise de conscience soit faite. Cela n’arrive pas qu’aux autres. Le film met au jour les victimes, mais aussi leurs proches. J’espère qu’il encouragera également les auteurs à se remettre en question. » 

Est-ce quelque chose qui l’a inspiré ?

Tia Souquet : « Le scénario que j’ai écrit est une histoire que j’ai vécue. Je voulais la mettre en lumière, pour combattre ce phénomène de plus en plus omniprésent. C’est un court-métrage saisissant, réaliste, pour dénoncer un système d’invisibilisation des violences conjugales. Il reflète également un engagement bénévole de tous les participants et le rôle des aidants pour sortir des violences. »

Pouvez-vous nous en dire plus sur le scénario du film ?

Tia Souquet : « C’est l’histoire de deux familles qui se connaissent depuis très longtemps, par l’intermédiaire des deux femmes qui sont amies. Et soudain, c’est la dérive pour le père de famille qui s’était soigné. Il replonge car il s’est retrouvé au chômage. La violence réapparaît au sein de la famille, qui avait trouvé la paix pendant deux ans. Les enfants vivent un cauchemar chaque jour, jusqu’à l’intervention de son amie qui fait appel à la police. »

Pour le tournage, vous vous êtes entouré d’une personne reconnue dans le milieu ?

Tia Souquet : « Michel Klochendler est le parrain officiel de notre film, il a reçu 2 Césars. Récompensé en 1998 par un César du meilleur son, il a été nommé en 2013 dans la catégorie meilleur montage pour le film Camille redouble. Il a travaillé avec François Truffaut, Maurice Pialat, Jacques Rivette, André Téchiné, Youssef Chahine ou encore Claude Berri. J’ai également eu la chance de travailler avec un policier qui connaît bien les situations de violences conjugales. » 

Acteurs, figurants, comment avez-vous recruté vos personnages ?

Tia Souquet : « J’ai recruté les acteurs et figurants au feeling, au ressenti quand je dialoguais avec eux. Cela est très important, d’être orienté grâce à une bonne impression. L’humain est au centre de mes choix. Il était important pour moi, de mettre en scène des personnages auxquels chacun et chacune pouvaient s’identifier. Les acteurs transmettent une émotion, et expriment parfaitement, par leurs jeux, les conséquences physiques, psychologiques de la violence conjugale. »

Quel message à faire passer avec cette réalisation ?

Tia Souquet : « Le message est fort : ne pas rester indifférent face à ce drame. Les objectifs sont d’aider les victimes à reprendre le contrôle de leur vie, et de sensibiliser les gens au fait que la violence conjugale est un phénomène qui s’amplifie. Victimes, entourage, témoins … il faut savoir écouter et multiplier les solutions d’urgence pour aider. »