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Montblanc : Odeurs d'Essence, ça sent bon la restauration pour les voitures anciennes

Montblanc a vu l’ouverture de l'atelier Odeurs d'Essence, un espace dédié à l’entretien, la restauration et la conservation des véhicules anciens.

Le garage couvre une large gamme : des voitures et motos anciennes aux utilitaires et engins agricoles, jusqu’à 1985. Porté par deux passionnés, Stéphane Thuret et Nathanaël Guignet, ce nouvel établissement se distingue par un concept original, mêlant techniques traditionnelles et innovations modernes pour répondre aux besoins des amateurs de voitures de collection. « Nous avons anticipé l’ouverture en structurant une offre qui répond aux besoins variés des collectionneurs, de l’entretien aux réparations spécifiques », explique Stéphane. À peine quatre jours après l’ouverture officielle, l’atelier affiche un calendrier presque complet jusqu’à fin mars, témoignant de l’engouement suscité par cette initiative.

Stéphane Thuret, co-président de l’atelier Odeurs d’Essence.

Deux passionnés aux parcours complémentaires

Stéphane Thuret, collectionneur de voitures anciennes depuis sa jeunesse, a hérité de cette passion de son père. Actif depuis de nombreuses années dans ce domaine, Stéphane est une des figures de proue du club Auto Retro Passion. Il est également l’initiateur du label “Villes et Villages d’accueil des véhicules d’époque” de la Fédération Française des Véhicules d’Époque (FFVE) pour la ville de Clermont-l’Hérault, et l’organisateur d’événements tels que le Grand Bouchon de la Nationale 9.

Son associé Nathanaël Guinet s’est quant à lui initié à la mécanique dès l’âge de sept ans. Mécanicien polyvalent, il est aussi à l’aise en soudure, chaudronnerie et électricité qu’en mécanique automobile. Diplômé en réparation et maintenance, il a consacré sa vie à la restauration et à l’entretien de divers types de véhicules, des deux-roues aux utilitaires agricoles.

Les deux hommes se sont rencontrés par le biais du club Auto Retro Passion, fondé par Stéphane. Ils partagent une vision commune : moderniser le monde de la restauration automobile tout en préservant le charme et l’histoire des véhicules de collection. Face à des changements de carrière imposés, l’idée de créer un atelier s’est imposée comme une évidence pour eux. Stéphane, dont la santé limite le travail en atelier, prend en charge la gestion administrative, tandis que Nathanaël dirige les opérations mécaniques.

Un concept entre restauration professionnelle et self-garage

Odeurs d’Essence se distingue par son approche innovante. En plus de proposer des services de restauration et d’entretien, l’atelier met à disposition un espace de self-garage. Cet espace permet aux passionnés de louer l’atelier pour réaliser eux-mêmes des travaux sur leurs véhicules, avec un accès aux équipements et outils spécialisés. “Cette option répond aux attentes d’une clientèle de plus en plus friande d’autonomie dans la restauration de leurs véhicules.” explique le dirigeant.

L’emplacement stratégique de Montblanc

Le choix de Montblanc comme lieu d’implantation s’est fait pour des raisons stratégiques, au carrefour entre les grandes zones de l’Hérault : le bassin de Thau, Béziers, Agde, jusqu’à Montpellier. « C’est une zone dynamique, propice à attirer une clientèle variée », explique Nathanaël. Le duo espère aussi contribuer à la vitalité de la commune en attirant des passionnés de toute la région.

Un marché en plein essor

L’ouverture de l’atelier survient dans un contexte où les véhicules anciens gagnent en popularité. Face à un public de plus en plus large, Stéphane observe un engouement croissant pour le vintage, soutenu par des collectionneurs et des spéculateurs. “Contrairement aux voitures modernes qui perdent de la valeur avec le temps, les véhicules anciens, eux, tendent à se valoriser, surtout lorsque leur état d’origine est préservé. Acheter un véhicule ancien, c’est souvent un investissement sûr, si le véhicule est bien entretenu. En effet, certaines marques comme Citroën, Ferrari ou Porsche, ou des modèles rares, peuvent atteindre des prix élevés sur le marché de la collection.

Pour les collectionneurs, investir dans une restauration est souvent une démarche de passion avant tout. Stéphane Thuret précise que “la restauration, cela coûte cher : les heures de travail, les pièces, les savoir-faire spécifiques. Mais pour ceux qui veulent préserver le patrimoine automobile, cela en vaut la peine. Ainsi, même si les coûts de restauration peuvent dépasser la valeur du véhicule, ces investissements sont perçus comme une contribution au patrimoine roulant.” Stéphane et Nathanaël constatent également que les tendances actuelles s’orientent vers des modèles d’après-guerre et des petites sportives des années 1980, telles que les 205 GTI et Golf GTI, surnommées « bombinettes ». Ces voitures, emblématiques de l’époque, sont recherchées par une clientèle nostalgique, prête à retrouver les voitures de leur jeunesse.

Vers un avenir prometteur

Malgré la demande croissante pour les véhicules anciens, Stéphane reste prudent mais confiant sur l’avenir du marché. « Ce marché a toujours été une valeur refuge pour les collectionneurs, les valeurs ne chutent jamais drastiquement », précise-t-il. Cette résilience du marché s’explique par l’attachement des Français à la nostalgie et aux souvenirs. Si le succès de l’atelier semble assuré pour les mois à venir, Stéphane et Nathanaël envisagent déjà l’organisation d’événements futurs. Bien que l’édition 2025 du Bouchon de la Nationale 9 soit annulée en raison de la priorité donnée au lancement d’Odeurs d’Essence, un grand événement est prévu pour 2026. Par ailleurs, Stéphane prévoit de passer la main pour la gestion du club Auto Retro Passion, conscient de la difficulté à concilier toutes ses responsabilités.

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