Faits divers — Montpellier

Montpellier : 1 blessé grave, 2 morts, 3 drames relancent le débat sur la sécurité des trottinettes

2 morts, 1 blessé entre la vie et la mort, plusieurs accidents tragiques impliquant des trottinettes électriques relancent le débat sur la sécurité des Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM).

Drames en série

Si la hausse des incidents dépasse largement les frontières de Montpellier, les récents accidents survenus en ville sont particulièrement parlants. Le premier drame a eu lieu le 19 mai, à 19h35, rue Auguste Broussonet. Un homme de 40 ans a chuté de sa trottinette, apparemment seul, et sa tête est violemment venue heurter le sol. Victime d’un important traumatisme crânien, il est décédé deux jours plus tard de ses blessures, le 21 mai. Le second drame s’est déroulé quelques heures plus tard, le 20 mai, à 1h15, avenue de Toulouse. Un homme de 55 ans a percuté un plot séparateur avec sa trottinette, un choc qui l’aurait déséquilibré. Victime lui aussi d’un traumatisme crânien, il est décédé le lendemain matin. D’après les premières constatations, l’engin sur lequel il circulait était débridé, puisque le compteur affichait 52 km/h au moment du choc. Enfin, le 22 mai, à 22h, un jeune homme de 20 ans circulant dans le secteur La Paillade, aurait dévié soudainement de sa trajectoire, ce qui l’aurait conduit à heurter le trottoir et à être projeté sur des blocs de rocher. Il est hospitalisé depuis six jours dans un coma artificiel, son pronostic vital est engagé.

Une explosion des accidents

La Sécurité Routière tire la sonnette d’alarme : malgré une baisse globale de 3% de la mortalité sur les routes, les décès liés aux EDPM ont augmenté de 7% en 2023 par rapport à l’année précédente. Selon leurs chiffres, 42 personnes ont perdu la vie et 640 blessés graves ont été recensés. Cette hausse pourrait être attribuée à la multiplication des engins tels que les trottinettes électriques, les monoroues, les gyropodes et les hoverboards, ainsi qu’à une méconnaissance des règles et à un manque de mesure de sécurité.

Pour le médecin-chef du CMPR de Bobigny, le Dr Thierry Albert, interrogé par nos confrères de l’AFP à ce sujet, “il faut impérativement diminuer nos vitesses de déplacement et essayer de se protéger au maximum”. Il insiste sur la nécessité pour les “usagers vulnérables” de “se doter d’un casque, voire dans certaines circonstances, d’un blouson de type motard”.

Quelle législation aujourd’hui ?

Actuellement, les règles sont partiellement définies : certaines obligations existent, mais d’autres aspects sont seulement recommandés. La police rappelle quelques points essentiels : être âgé de plus de 14 ans, porter des vêtements réfléchissants, et ne pas conduire sous l’emprise de l’alcool ou de drogues. Quant aux trottinettes elles-mêmes, ils doivent être assurés, bridés à 25 km/h, et équipés de feux, de réflecteurs, de freins et d’avertisseurs sonores. Cependant, lors des contrôles, de plus en plus fréquents, la police constate de nombreuses infractions, souvent sanctionnées par des amendes pouvant aller de 35 à 3 750 euros.

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Commentaires

  1. Suppression des trottinettes beaucoup trop dangereuses à Montpellier.
    Les usagers sont débiles et ne respectent rien. Pas de casques,vitesse excessive,souvent à deux, pas d’assurance, roulent sur les trottoirs ,c’est L’ANARCHIE dans cette ville d’abrutis.
    NOUS DEMANDONS LE RETRAIT IMMÉDIAT DE CES ENGINS DE MORT

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