Montpellier : 1er Village de la Legaltech Sud de France, "l'ambition de mettre le droit en libre-service"
Jeudi 30 et vendredi 31 mai 2024, quartier Cambacérès. Le monde du droit, celui qui bouge, innove et s’active, a rendez-vous au premier Village de la Legaltech et de l’innovation juridique Sud de France.
Installé à la Halle de l’innovation, déjà maison des permanences de l’Incubateur du Barreau de Montpellier et du BIC, cet événement est porté par le célèbre Village de la Justice, 1er site de la communauté des métiers du droit et père du format parisien.
Pourquoi un tel événement ? Comment expliquer que plus de 400 professionnels ont décidé de franchir les portes de ce nouveau rendez-vous délocalisé ? Parce que, pour mieux vivre leur profession, mieux dialoguer avec les clients et plus facilement imaginer les futures transformations du monde juridique, il faut maîtriser les outils qui sculpteront l’avenir, répondent les acteurs de l’événement.
“C’est une première”
C’est avec “plein d’enthousiasme et de volonté” que les acteurs du droit et de l’innovation ont inauguré la première édition du format ‘Sud de France’ ce jeudi matin. Wait and see comme on dit, mais en ce premier jour de congrès, le sourire est déjà sur de nombreux visages, notamment celui de Lyoma Kogiso, président de l’IdBM de Montpellier.
Interview de Lyoma Kogiso, président de l’incubateur du Barreau de Montpellier (IdBM)
“Une première fois en province” tient à souligner le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Montpellier Maxime Rosier, qui voit dans l’organisation de cet événement un écho supplémentaire donné à l’initiative interprofessionnelle ‘Montpellier, Ville du Droit’, qui vise à fédérer les acteurs pour faciliter le rayonnement des actions et des idées.
Interview de Maxime Rosier, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Barreau de Montpellier
“Mettre le droit en libre-service”
S’ils sont fiers d’accueillir l’événement, les acteurs du congrès sont surtout heureux de prouver une fois de plus que, localement, l’effort est fait, la dynamique est là, et les esprits innovants sont bel et bien présents. D’après Thomas Saint-Aubin, la réflexion à motiver aujourd’hui est claire : “Nous, les juristesn depuis 1804 on a un peu confisqué le droit, on l’a rendu complexe, peu accessible et peu avenant de manière générale. La legaltech a l’ambition de mettre le droit en libre-service et le legal design de simplifier sa compréhension”.
À en croire l’expert, si la legaltech et le legal design sont toujours des gros mots pour le grand public, les juristes et professionnels du chiffre ont débuté leur réflexion, leur apprentissage, leur application, il y a quelques années. Si la digitalisation du juridique n’a pas encore trouvé sa vitesse de croisière, la prise de conscience a le vent en poupe. “Le droit est au cœur de notre organisation de société et c’est sans doute le dernier grand domaine qui ne s’est pas digitalisé, la legaltech c’est tout ce mouvement, résume le directeur de l’innovation. Derrière ce terme, il y a des start-ups, des grandes entreprises et des cabinets qui essayent de rendre le droit plus simple et plus accessible. Il y a un enjeu considérable de souveraineté technologique et économique qui va se jouer dans les prochaines années sur ces grands sujets”.